Il y a dix ans, je découvrais les dessins d’Anaïs Charras. Elle travaille aujourd’hui essentiellement des techniques variées de gravure. Mais l’univers a peu changé : d’étranges oiseaux survolent ses images, des petits personnages semblent perdus, pris de vertige ; ailleurs on prépare des rideaux lourds qui s’ouvriront au théâtre. La tempête ressemble à l’incendie, les flammes ont des têtes de chiens, et les oiseaux toujours survolent le désastre. Mais dans les têtes sont les mâts, les maisons, les villes et les livres. Chaque gravure, chaque dessin raconte une histoire, souvent introduite ou conclue par le titre : petite phrase, mot posé là, en attendant la venue de celle ou celui qui ajoutera sa propre histoire. Et l’assemblage des oeuvres invite à un récit plus large encore, un peu fantastique, comme survenu après le naufrage. Et pour l’inventaire sans fin qu’elle nous propose, il suffira de tirer le fil.
Anaïs Charras expose, parmi d’autres artistes, au Macparis d’automne, au Bastille Design Center, jusqu’au dimanche 7 novembre 2021.
Les reproductions présentées ici proviennent de son site que vous atteindrez en cliquant sur l’image de votre choix.