L'actuelle crise diplomatique entre le Liban et divers pays du Golfe a pris de l'ampleur dimanche, Ryad estimant "inutile" de traiter avec le pays du cèdre tant qu'il est "dominé" par le Hezbollah pro-iranien, et les Emirats Arabes Unis (EAU) demandant à leurs ressortissants de quitter le Liban.
"La domination du Hezbollah dans le système politique au Liban nous inquiète et rend inutile pour l'Arabie saoudite et les autres pays du Golfe de traiter avec ce pays", a affirmé le chef de la diplomatie saoudienne, Fayçal ben Farham, sur la chaîne de télévision Al-Arabiya.
Cette crise est née à la suite des déclarations de l'actuel ministre libanais de l'Information, George Kordahi, décriant le conflit armé au Yémen, où le royaume wahhabite tient depuis 2015, les commandes d'une coalition militaire arabe ayant pour mission d'appuyer le gouvernement contre les attaques des insurgés Houthis proches de Téhéran.
Ses déclarations ont donné lieu à des mesures de rétorsion de la part de l'Arabie saoudite, la grande puissance dans le Golfe et ennemi juré de l'Iran, qui a rappelé vendredi dernier son ambassadeur à Beyrouth avant d'exiger le départ de l'ambassadeur libanais à Ryad comme elle décide de suspendre l'ensemble des importations en provenance du Liban.