Allez hop, on envoit Sylvain à Pékin !

Publié le 01 août 2008 par Benjphil

À la rédaction, on s'est cotisé pour envoyer un professionnel sur l'évènement Olympique. Il faut bien avouer qu'on a un peu raclé les fonds de tiroir et qu'on a pas trouvé mieux que Sylvain pour nous apporter un oeil frais sur les J.O. Épisode 1 : Le départ.

Quelle bande de pigeons à Rigolons un peu avec le sport. Me laisser partir pour la Chine une semaine avant le cérémonie d'ouverture. C'est avec beaucoup d'aplomb que je leur ai certifié qu'il me fallait une bonne semaine d'adaptation entre le décalage horaire et la découverte d'un nouveau pays. Comme ces gars du CIO qui m'ont donné une accréditation sans broncher. À moi les petites chinoises !
Dans un premier temps, il a fallut convaincre moustache de me laisser partir aux J.O. Sa réaction a été de me demander d'arrêter de me foutre de sa gueule : « De 1, la France ne sera présente dans le tournoi Olympique et de 2, rien ne dit que j'aurai été sélectionné ». À peine avait-il finit son argumentaire (sans pour autant rendre sa réponse définitive) que Jimmy débarquait dans son bureau armé d'une ceinture d'explosifs afin d'obtenir son transfert à Paris. J'ai profité de la panique générale pour m'éclipser.

Il a fallut faire une valise et attention à ne pas dépasser les 15 kilos. Sur Finnair c'est 9 euros le kilo de surcharge. Et on m'a certifié que je ne serai pas remboursé là-dessus. J'te jure les pinces... Du coup, j'ai rationné les boîtes de capotes, les antibiotiques et la vodka. Il faudra faire avec l'alcool de riz local et au lieu d'aller draguer les sauteuses suédoises, on abusera des massages ++ des salons de thé pour touristes.
Arrivé à Roissy, j'ai compris pourquoi il ne fallait pas sortir de chez soit avec un maillot du PSG. À peine descendu du taxi je me suis retrouvé devant un peloton de CRS. Et que font des CRS avec un noir en maillot du PSG ? Ils chargent...

C'est plus parce que ça le saoulait de sortir ma valise de la soute que pour mes beaux yeux que le personnel au sol de Finnair a patiemment attendu deux heures que je sorte de l'infirmerie pour faire décoller l'avion avec moi dedans. Juste après le décollage j'ai demandé une vodka et quand l'hôtesse m'a demandé 19 euros, je suis un peu sorti de mes gongs. Après je ne me souviens plus de rien jusqu'à mon réveil dans la cellule de l'aéroport de Pékin. On m'a dis qu'il y avait eu un soudain trou d'air et que ma tête avait heurté le plafond de l'appareil ou n'importe quel objet contondant pour maîtriser un terroriste. J'ai demandé si la police envisageait une piste plutôt qu'une autre et l'officier bridé m'a dit que ça ne servait à rien de chercher la vérité parce que le site de RSF est interdit dans la plus grande démocratie du monde. Et qu'après-tout c'était tant mieux d'avoir été dans les vapes pour l'atterrissage un peu compliqué de l'appareil.