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Spoon & White, T9 : Road’n’trip

Par Belzaran
Spoon & White, T9 : Road’n’trip

Titre : Spoon & White, T9 : Road’n’trip
Scénariste : Jean Léturgie
Dessinateur : Simon Léturgie
Parution : Juin 2021


Spoon & White est une série que j’ai découvert lors de la parution de son premier tome il y a plus de vingt ans. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir la parution récente d’un nouveau tome des aventures de ce duo d’héros pas comme les autres. Je dois bien avouer que je n’attendais pas de suite à cette série. C’est donc avec enthousiasme que je me suis plongé dans cette lecture. Je n’avais pas d’attente particulière sinon celle de passer un bon moment en retrouvant de vieux amis. On retrouve au scénario Jean Léturgie et au dessin Simon Léturgie. Il s’agit de deux des créateurs originaux de la série. Je supposais donc que l’esprit originel serait donc respecté.

Un rythme soutenu, voire endiablé

La couverture est attrayante. On découvre les héros au volant d’un camion à essence en train de rouler à tambour battant au milieu d’un désert habité par des entreprises en quête d’une substance que j’associe au premier abord à du pétrole. Le dynamisme de cette illustration sous-entend que l’histoire ne connaitra aucun temps mort !

Spoon & White, T9 : Road’n’trip

Les enjeux de cet album sont présentés sur la quatrième de couverture avec les mots suivants : « En suivant la journaliste Balconi qui veut réaliser un reportage sur l’exploitation d’une nouvelle énergie, le gaz de Shit, Spoon se retrouve à MudTown, petite ville perdue du Kentucky. Il y a « grandi » et toute sa famille y vit encore. Persuadé que Balconi est venue dans ce trou paumé pour demander sa main à son père, Spoon en fait trop. Il met à mal la nouvelle industrie gazière, la tranquilité familiale et le reportage de son aimée. Les pires flics que la NYPD ait jamais comptés dans ses rangs sont de retour ! »

Bien que ma dernière lecture d’un album de la série remonte à de nombreuses années, j’ai immédiatement retrouvé dans cet opus les codes de la saga. La scène d’introduction respecte le rituel habituel et m’a immédiatement immergé dans un univers familier. La journaliste Courtney Balconi est au centre d’une nouvelle affaire à laquelle se greffent immédiatement Spoon et White. En plus d’être les fans les plus lourds de la jeune femme, ils sont les plus mauvais policiers de New York. Est-il besoin de préciser qu’avec leurs gros sabots, leur bêtise et leurs initiatives malheureux, les deux héros ne vont pas faciliter l’avancée des investigations ? J’ai ressenti un plaisir simple et agréable en découvrant que rien n’avait changé dans ce petit monde !

Spoon & White, T9 : Road’n’trip

L’histoire se construit autour du gaz de shit et des grandes entreprises qui gèrent cette nouvelle source d’énergie. Courtney s’est mis en tête d’en savoir davantage sur ce qui se dégage derrière la jolie vitrine des industries en charge de l’extraction de ce carburant miracle. La thématique est classique mais possède forcément un potentiel intéressant quand on sait que les deux loustics du NYPD est dans la boucle. Le petit bonus est que les pérégrinations de la journaliste l’amènent à découvrir la famille de Spoon. J’étais assez enthousiaste à cette idée. En effet, quand on voit le rejeton, on fantasme le profil du paternel et de la sœur. Le bilan est finalement décevant. Le père est caricatural en ancien du Vietnam et sa fille ne possède pas de réel intérêt. Néanmoins, la sous-exploitation, de mon point de vue, du clan Spoon ne gène en rien le déroulé de la trame.

Comme d’habitude, le rythme est soutenu voire endiablé. La mise en place est rapide et efficace. Les événements s’enchainement. Les bêtises succèdent aux gaffes et réciproquement. J’ai bien ri et j’en ai pris plein les mirettes car cette lecture est un grand spectacle. Il y des explosions, de la classe, des poursuites, des fusillades… Tout le cahier des charges est coché. Je ne me suis pas ennuyé une seconde !

Les dessins accompagnent merveilleusement cet hommage aux films d’action américaines. L’humour et les gags sont mis en valeur par le trait de l’illustrateur. Par son travail sur les décors, Simon Léturgie participe au dépaysement offert par la lecture. Les scènes d’action sont très cinématographiques. L’album est pourvu d’une vraie patte graphique qui participe fortement à son identité.

Spoon & White, T9 : Road’n’trip

Pour conclure, c’était un vrai plaisir de retrouver ce duo que j’avais l’impression d’avoir quitté la veille. Les adeptes de la série seront ravis de retrouver tout cet univers. Cela m’a donné envie de me replonger dans les épisodes précédents et d’attendre avec impatience le suivant !

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