Creepshow // Saison 3. Episode 3. The Last Tsuburaya / Okay, I’ll Bite!
« The Last Tsuburaya »
Ce premier segment de l’épisode est plus ou moins le genre de segment dont il est difficile de discuter sans en donner tous les indices. Paul Dini (Lost) et Stephen Langford (dont c’est le troisième segment pour Creepshow) nous plongent dans l’histoire d’une peinture japonaise obtenue par un collectionneur d’art arrogant. Après l’avoir acheté, il la détruit mais la malédiction enfermée dans la peinture est libérée. L’idée d’utiliser la culture japonaise dans un segment est parfaite. La culture japonaise et ses fables peuvent parfois être terrifiantes. Ce que j’apprécie avec cet épisode c’est qu’il va droit au but rapidement. Peu de choses sont introduites dans cet univers ce qui permet de rapidement plonger au coeur de la malédiction.
Etant donné que le collectionneur est présenté comme un personnage arrogant, dès que la peinture se retourne contre lui alors tout devient tout de suite assez satisfaisant. Juste que l’épisode met énormément de temps à arriver à ce retour de bâton pour finalement peu de frissons. On passe seize minutes à construire l’univers et ensuite dix minutes pour conclure le tout de façon amusante. Il y avait un point de départ intéressant et finalement le tout est fait de façon assez médiocre à la fin. Je suppose qu’il y aura des clients pour cette histoire mais ce n’est pas ce que j’apprécie plus particulièrement dans Creepshow. Le Tsuburaya de ce segment est cependant un clin d’oeil sympathique à Eiji Tusburaya (co-créateur de Godzilla).
Note : 4.5/10. En bref, si c’est efficace par moment, cela met du temps à s’installer.
« Okay, I’ll Bite! »
Une araignée dans une prison, il n’y a rien de mieux pour quelques frissons. John Harrison (Les contes de la crypte) n’en est pas à son premier récit d’horreur et l’on retrouve justement ce charme un peu désuet dans son segment. Dans cet épisode un prisonnier harcelé par ses co-détenus trouve refuge auprès d’araignées. Sauf que ces petites créatures auxquels il parle ont des pouvoirs surnaturels. D’une certaine façon, Creepshow parvient ici à offrir un regard sur ce que l’on peut voir dans le monde. Même en ajoutant un brin de parodie dans ce récit amusant, Creepshow créé un environnement particulier qui lui sied bien. On retrouve ici ce qui fait le sel de cette franchise et c’est pour cela que j’ai envie d’en voir toujours un peu plus.
Fiorina Federal Prison est clairement une référence à la planète prison Fiorina où Ripley se retrouve dans Alien 3. J’aime bien les petites références que Creepshow peut faire au genre horrifique et ses propres influences. John Harrison qui a travaillé notamment avec George A. Romero démontre ici qu’il sait très bien de quoi on parle quand on parle d’horreur. Il prend le temps d’installer une ambiance particulière tout en injectant au récit ce cynisme qui fait le succès de la franchise Creepshow à la base. Les frissons sont là, le récit est efficace alors pourquoi bouder son plaisir car c’est justement ce genre de segments que je veux voir plus souvent. Simple et efficace.
Note : 6/10. En bref, un segment réussi.
Prochainement en France