Werner Lambersy nous a quitté le 18 octobre dernier.
Né en 1941 en langue flamande, il s’est tôt arraché à cette langue paternelle pour raisons familiales comme on dit et a parcouru sa vie en français, langue à qui il a donné avec générosité, passion, amour, humour, colère et sens de l’image une centaine de livres. Une bibliographie abondante, baroque et débordante dont les titres forment à eux seul un poème : Chronique d’un paresseux assis, Traité des corridors, Conversation à l’intérieur d’un mur, Vie et mort du sentiment étrange d’être dieu, L’éternité est un battement de cils, l’Agendada, et bien d’autres encore.
Son : Dernières nouvelles d’Ulysse : avis de recherche, tout à la fois somme et anthologie de sa recherche poétique est un portrait de l’artiste en Ulysse qui jette ses filets en lui et dans le monde et y ramène pour ses poèmes images, désirs, horizons proches et lointains, peintres et poètes, citations et fragments de cultures diverses.
Dans son dernier livre : Memento du chant des archers de Shu, il écrivait :
Quand
L’estrade provisoire de la compagnie
Nomade
Des galaxies verra démonter le décor
Et partira
Ailleurs pour jouer en des territoires
Nouveaux
Nous ne serons plus là !
Depuis le temps immémorial de ces
Poèmes et des aèdes !
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Le vide est plein
De vos voix et c’est une chose qu’on n’est
Pas près de nous reprendre
Constantin Kaïteris
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