Depuis quelques jours, je médite sur une discussion entre le vulgarisateur scientifique britannique Richard Dawkins (très connu dans le monde anglo saxon pour sa position militante pro-athéisme) et le psychologue évolutionniste David Buss. Pour ceux qui ont le temps, je vous invite à l'écouter ici sur youtube (qu'est-ce que je deviendrais sans youtube moi...). Sans entrer dans les détails, j'ai trouvé très très intéressante la manière dont ils interprétaient nos comportements psychologiques en fonction des pulsion d'origines génétiques, les gènes ayant été façonnés par l'évolution. Ce qui m'a interpelé dans cette approche, c'est le discours scientifique cohérent sans biais moral ou raisonnement freudien gratuit.
Il a été question dans cette discussion de l'importance de la beauté de la femme pour l'homme, une importance déterminée par les gènes. Autrement dit, l'homme est attiré par la beauté de la femme avant d'être attiré par son intelligence. C'est fondamental et peu importe ce qu'en diront toutes les féministes de la terre, la femme doit satisfaire ce critère pour se trouver un partenaire. Bref, la femme est une poupée.
Je vous propose cette très belle animation qui va dans le sens d'un discours qui veut que la femme soit victime de son désir d'être belle.
Que ça soit dans nos gêne ou pas une réflexion demeure pertinente. Si la femme doit être belle, qui dicte la beauté... L'industrie? La nature? La chirurgie plastique? Sommes nous libres de défier nos gênes?
Nombre de féministes dénoncent l'industrie de la publicité qui forment une certaine image de la femme. Par exemple, voir l'excellent vidéo Killing us softly3 de Jean Kilbourne. L'argument est intéressant, mais est-il scientifique? Dans la mesure où les femmes consomment elle-même les magazines qui leurs proposent une anamorphose du corps, peut-on dire qu'elles en sont des victimes? En 30 ans de discours et de combat féministes bien des choses ont évolué, mais pas les magazines de mode. Ceux qui essaient de proposer des images différentes, plus naturelles, ne semblent pas battre des records de vente. Et si les femmes voulaient se mesurer à un idéal de beauté pour pouvoir affirmer leur valeur dans l'échelle de la séduction?
Dénoncer les images de la mode et de la publicité, ça semble marcher pour positionner une marque en perte de vitesse, comme dans le cas de Dove. Pourtant, la même compagnie de markéting n'hésite pas à réaliser la campagne des produits Axes destinés aux hommes. Qu'est-ce qu'elle propose cette campagne? La vraie femme de Dove? Je vous laisse en juger: