Le retour éclatant (et gourmand) de Drouant sur le devant de la scène gastronomique parisienne !
Quelle aventure ! Qu‘il est bon de retrouver cette magnifique maison après tous ces problèmes et autres fermetures en cascades. Tout cela est derrière nous, et devant nous voilà le fringant Drouant à nouveau bruissant de vie et de gourmandises.
Entrer dans cette superbe salle, chic et de bon goût, cette nouvelle équipe d’accueil et de service absolument parfaite tant dans le style que dans l’efficacité et le sourire.
Même ambiance dans les cuisines avec l’arrivée comme chef exécutif de Thibault Nizard, qui connait bien la maison pour y avoir travaillé à l’époque du chef Emile Cotte, ensemble et séparément. Ce chef (29 ans) plein de talent a plongé tout jeune dans la cuisine, à Montpellier, dans le restaurant de ses oncles. Il n’en est plus jamais sorti depuis ces années.
Un parcours riche et varié qui l’a mené chez Tante Louise (groupe Loiseau), au Chiberta de Guy Savoy, avec le grand Solivéres au Taillevent où il deviendra sous-chef, un petit tour chez Passédat à Marseille, puis sous-chef de Guy Savoy à l’ouverture de l’Hôtel de la Monnaie, et enfin arrivée chez Drouant en avril 2021 comme chef.
Il a carte blanche pour le choix des équipes et pour la conception de la carte. Elle évolue toutes les trois semaines avec l’arrivée de nouveaux plats mais surtout, et c’est une excellente nouvelle, il revient aux fondamentaux de Drouant avec quelques plats mythiques et de grande tradition : Pâté en croûte, Oreiller de la belle Aurore, Vol-au-Vent, Soufflé au chocolat, la fameuse Madeleine de Proust, etc.). Un bel équilibre entre créativité personnelle et hommage à la tradition. Ca fait plaisir !
De saison, le Velouté de topinambour est un bel accord avec le foie gras poché et des petits cœurs d’artichauts, d’ailleurs cousins en goût avec le topinambour. Une pointe de truffe, et voilà un beau plat chaleureux et automnal.
A l’opposé car toute en fraicheur, la Salade Colette est un mélange astucieux de bonite, artichauts, vinaigrette, et poutargue pour donner une sensation plus forte. Préparée en salle pour une meilleure fraicheur, elle est absolument superbe et généreuse.
Pour fêter le retour des Saint-Jacques, le chef les propose juste rôties (et bien saisies), avec un accompagnement original à savoir une cassolette de légumes (carottes, radis, etc.) découpés en écailles pour un effet esthétique étonnant et d’une rare beauté. Au palais, l’effet est moins impressionnant car l’alliance avec les Saint-Jacques est plus difficile.
Enfin le Vol-au-vent vint ! Superbe et généreux, dans son habit de pâte feuilletée fort légère, il joue sur un bel accord terre/mer à base de veau et de langoustines, qui se marient fort bien le veau étant une viande blanche. Un retour en majesté chez Drouant de ce petit chef d’œuvre.
Desserts très réussis grâce à la vigilance du chef et au talent de la chef pâtissière Emma Yangiev, fraichement arrivée mais qui marque déjà les desserts de son style. Pommes de Boskoop, en compotée et l’acidité bienfaitrice d’un granité citron et manzana (liqueur de citron vert).
Millefeuille en majesté, montage grandiose, aussi impressionnant qu’appétissant avec un feuilletage aérien et un appareil parfaitement vanillé. Il est déjà un classique incontournable de la carte.
Drouant is back ! C’est une des meilleures nouvelles de cette rentrée.
16-18 place gaillon75002 Paris
Tél : 01 42 65 31 19
www.drouant.com
M° : Quatre septembre
Ouvert tous les jours
Petits plats à partager : de 13 € à 67 €
La Criée : poissons du jour à partager, cuisson sur arête, : à partir de 65 € /personne
Pièces de viande d’exception, à la plancha, barbecue ou sautoir, découpée en salle : à partir de 65 € / personne
Carte : 53 € (minimum) – 108 € (maximum)