Michel vient de se faire larguer par Bérénice. Un temps, ce dépressif patenté envisage le suicide, mais il comprend rapidement que les risques d'en réchapper sont trop grands. Il décide alors de reconquérir Bérénice, quoiqu'il lui en coûte. Il tente tout, jusqu'au marabout qui lui assure qu'en six heures son problème sera résolu. Il attend donc sa dulcinée de pied ferme à 19h47 et pour mettre toutes les chances de son côté, il décide de laisser de côté sa dépression et de redevenir heureux. Plus facile à dire qu'à faire, étant donné qu'il a cinq heures et une minute pour ce faire. Il teste une alimentation saine, le sport... Mais le bonheur semble récalcitrant...
De façon décalée et humoristique, l'auteur fustige les excès de notre société, que ce soit cette recherche effrénée du bonheur, par le biais de ces manuels de développement personnel censés nous donner les clés de tout, que ce soit Google, Amazon que chacun utilise avec mauvaise conscience mais utilise tout de même, les voisins qui se mêlent de tout, ou finalement toutes les angoisses inexpliquées des êtres humains.
Ainsi il constate par exemple que les lions passent leurs journées à faire la sieste vautrés dans la savane comme des rois fainéants alors que souris lapins ou musaraignes pygmées sont sans cesse en situation de stress et "en tant que français citadin vivant à cinq mille kilomètres de la savane la plus proche et gratifié d'une espérance de vie de 79.2 ans, je n'ai aucun prédateur.
Question : pourquoi est-ce que je vis aussi stressé qu'une musaraigne pygmée alors que je devrais profiter comme un lion ?"
Un roman distrayant, même si la fin est quelque peu ... radicale !