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Je sais, vous vous demandez tous quand je viendrai à bout d'Ulysse. Pour être franche, moi aussi. Il passe ses journées sur mon bureau et en rentrant du stage, des tas d'autres livres me supplient de les dévorer. Faible est la chair, je cède.
C'est donc Jonathan Coe qui est passé à la casserole. Le pauvre... Je l'avais noté sur ma PAL depuis un bout de temps, sur le conseil de Je-ne-sais-plus-qui-que-je-ne-fréquente-pas-souvent. Eh bien, il ne me reste plus qu'à remercier cette bonne âme car j'ai vraiment apprécié ce livre.
Dans les années quatre vingt, Ashdown comporte une grande maison, résidence universitaire. Dans les années quatre vingt dix, c'est une clinique spécialisée dans les troubles du sommeil. Chaque chapitre alterne entre ces deux périodes, la vie étudiante puis professionnelle des personnages. Parmi eux, Sarah, jeune femme très sensible, narcoleptique et amoureuse ; son ami Gregory, qui l'utilise comme cobaye pour ses recherches psychanalytiques ; Véronica, la féministe convaincue ; Robert, l'amoureux transi ; Terry, le cinéphile aux multiples conquêtes. Tout ce petit monde se croise dans la résidence, des intrigues se nouent, des rêves restent inexpliqués... En parallèle, ces mêmes personnes se retrouvent ou se croisent quelques années plus tard, sans se reconnaître ou au cours d'étonnantes retrouvailles.
Un roman prenant, aux caractères attachants, à l'ambiance étrange et qui se divise en différents stades de sommeil.