Critique Ciné : Venom 2, Let There Be Carnage (2021)

Venom 2: Let There Be Carnage // De Any Serkis. Avec Tom Hardy, Woody Harrelson et Michelle Williams.

Contre toute attente j’avais apprécié Venom. Tom Hardy qui est fan du personnage avait tenu à l’adapter au cinéma. Le succès surprise de Venom a forcément motivé Sony à nous offrir un second opus. Plutôt excité pour ma part, je me suis lancé dans Venom 2: Let There Be Carnage tambour battant. Une fois le film terminé je ne retiens rien de cette zumba où tout s’enchaîne et où rien ne reste. Après une heure et demie, Venom 2: Let There Be Carnage délivre enfin sa seule scène intéressante : la scène post-générique. Tout le reste n’a aucun intérêt particulier. Là où le premier film était amusant, celui-ci ne l’est jamais. Le plaisir est donc très mince, démontrant l’incapacité de l’équipe derrière Venom 2: Let There Be Carnage à créer un vrai film de super-héros. Tom Hardy a beau être un acteur que j’aime beaucoup, il est ici amorphe et semble se moquer complètement du spectateur pendant que Woody Harrelson se pare de son pire jeu digne d’un Direct to DVD de seconde zone. Dans ce divertissement rétrograde, les seconds rôles sont réduit à peau de chagrin comme Michelle Williams qui a complètement perdu son âme entre le premier et le second film.

Eddie Brock et Venom vont avoir un nouvel adversaire de taille lorsqu’un tueur en série parvient à avoir lui aussi son alter-ego alien qu’il appellera Carnage.

Venom 2: Let There Be Carnage est donc une suite épouvantable où rien ne fonctionne vraiment. La romance à la Bonnie & Clyde discount entre Woody Harrelson et Naomie Harris n’offre jamais rien de nouveau aux téléspectateurs. Ça cabotine en long et en large jusqu’à l’overdose. Si Andy Serkis racontait que son film était court pour laisser le spectateur avec l’envie d’en voir plus, fort heureusement que le spectacle raté dure une heure et demie et pas plus. C’est épuisant et tellement inutile que l’on ne comprend jamais vraiment où Venom 2: Let There Be Carnage veut en venir. Là où un film de super-héros donne souvent une âme à ses personnages, Venom 2: Let There Be Carnage en est totalement dépourvu. Que cela soit dans des dialogues crétins, des blagues ratées ou encore la mise en scène engoncée dans un cahier des charges… voilà la démonstration parfaite de ce que l’industrie super-héroïque hollywoodienne fait de pire. Visuellement c’est là aussi très laid et aucun décor n’offre vraiment quoi que ce soit de neuf à l’ensemble. L’évasion de Carnage et le speech de Venom en boîte de nuit sortent un peu le film de sa mélasse indigeste… tout le reste poubelle.

Note : 1/10. En bref, une mélasse indigeste et indigente.

Sorti le 20 octobre 2021 au cinéma