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Les impacts négatifs de la pénurie de main d'oeuvre spécialisés au Québec

Publié le 01 août 2008 par Dave Lizotte

Comme on voit souvent dans les journaux ces derniers temps, la pénurie de main d'oeuvre spécialisé n'a pas que des impacts positifs sur les chercheurs d'emplois. En réalité, cette pénurie dans le domaine de l'informatique occasionne beaucoup plus de maux de tête qu'on ne peut imaginer. Il ne faut pas négliger les aspects négatifs de toute cela, car à moyen et long terme, tout ceci modifiera grandement toute l'infrastructure des entreprises ainsi que leur façon de fonctionner.

Il est certain que pour le travailleur spécialisé cet un bel avantage. Ceux-ci vont être aux cours des prochaines années en extrême demande. Cette situation sera exclusivement positive pour eux. Par contre, d'autres travailleurs vont en souffrir. De qui parle-t-on ici ? Les employeurs !

En effet, les employeurs, de PME surtout, auront et ont déjà de la difficulté à recruter. À long terme, les PME devront trouver de nouvelle manière de concurrencer les multinationales et les autres employeurs majeurs moins flexible et créatif mais qui eux auront les moyens. C'est ici que nous verront la vrai valeur des têtes dirigeantes de nos PME au Québec. Dans les faits, comme la demande excède l'offre, les taux de placement est de 100% en informatique et ce dans tous les domaines d'activité tant programmation, animation que bases de données. Voilà le seul et unique avantage pour l'employé, un nombre élevé d'offre, conjugué à une demande faible fera en sorte que dès leur sortie de l'école, les travailleurs auront un salaire équivalent aux employés déjà en place depuis quelques années.

Pourquoi ? Car, les travailleurs sont futés, comme la demande est extrêmement élevé et que le nombre de candidat est extrêmement faible, les employeurs sont à la merci de ceux-ci. Dans la réalité du marché, la génération Y sont avant-tout à la recherche d'un climat de travail des plus stimulants ensuite viens le salaire. Bref, si vous ne pouvez offrir les 2, le travailleur sais pertinemment qu'il aura mieux ailleurs. C'est pourquoi si vous avez un réel manque à comblé au sein de votre entreprise, vous avez un problème! Prenez par exemple le cas d'un programmeur sortant de l'école, il y a 2 à 4 ans on pouvais ce dire que le salaire à la sortie de l'école était dans une proportion réaliste de l'ordre de 12 à 14$ / heure pour un programmeur sans expérience. À l'heure actuel, la pénurie oblige les employeurs à payer plus cher, car l'entreprise voisine qui a les moyens elle, est prête à payer le prix pour combler le manque dans son entreprise. Donc les salaires d'un programmeur sortant de l'école en juillet 2008 sont de l'ordre de 15 à 17$ / heure.

C'est ici que « le bas blesse »! Voyez l'exemple qui suit ... En effet, si vous avez engagez des programmeurs il y a 2 ans, ceux-ci on, avec les années, augmenté de salaire pour atteindre les 16 à 18$ / heure. Les nouveaux arrivant, du au marché actuel, vont gagner le même salaire que vos programmeurs avec 2 ans d'expérience. Sachant qu'à l'intérieur même d'une entreprise et sachant la situation actuel du marché, il semble évident que le salaire de ces nouveaux employés finiront par être connu des autres employés et sinon, il sera facile de de le déduire. Bref, ces employés mécontent commanderont eux aussi des augmentations afin d'ajuster leur valeur sur le marché en fonction de la réalité actuel. Tout ceci vous causera certainement beaucoup de mot de tête.

Du côté des multinationales et des grandes entreprises, il est évident que tout ceci n'est pas nécessairement un problème. Mais pour les petits dirigeants de PME, combler un besoin urgent, peut engendré un déséquilibre financier au sein de celle-ci. En effet, du au manque évident de main d'oeuvre, beaucoup de travailleurs s'improvisent programmeur ou autre. C'est à faire attention! Des travailleurs disponibles, peu sont qualifié, mais le salaire commandé reste élevé. Le talent est rare et la médiocrité ne l'est pas! Il pourrait même s'avérer que le salaire d'un nouvel employé, dépasse le salaire du dirigeants de la PME. À ce moment, il faudra que certaine tête dirigeantes ce question sur leur raison d'être! Que fait-on ? Pour venir équilibré cette dépense, il faudra générer beaucoup plus de revenu que l'année précédente! Avons nous les moyens de pousser vers l'avant ? D'investir afin de grandir ? Sommes-nous assez compétitif face au autre acteur du marché dans notre créneau ? Devons-nous mettre la clé sous la porte ?

Tant de questions ... il y a 5 ans, lorsqu'on engageait un travailleur, les questions précédentes n'avais pas leur place. Avec la réalité actuel du marché, l'embauche d'un travailleur peut venir contrecarré les plans de l'entreprise quant à sont avancement et voir même, cela peut s'avérer catastrophique. Certain décideront de sans passer, d'autre ne pourront sans passer! Il faudra s'asseoir et bien évaluer ce que nous avons à l'interne avant de faire quoi que ce soit. Et même si vous décidez d'aller de l'avant, il peut ce passer 6 mois à 1 ans avant d'être capable de combler le poste. Et ce en dépit de la qualité du travailleur engagé et du salaire commandé.

Lorsque le nombre de poste disponible était plus bas que le nombre de finissant, les employeurs pouvais ce permettre d'engager des programmeurs à rabais. Aujourd'hui, il faut oublier cela! Si vous ne payez pas, vous n'engagerez pas car il y aura toujours un employeur qui sera prêt à mettre l'argent sur la table car il a un réel manque à combler. L'avenir des PME est sur un terrain glissant! Que faire ? Bien évaluer la situation est la première chose à faire! Il est certain que les années qui s'annonce seront des années difficiles pour plusieurs PME et entreprise! Par contre, celles qui survivront auront réussi à ce démarquer et à évaluer le tout sous un oeil différent.

De plus, la situation actuelle non favorable, décourage les jeunes à ce lancer en affaire! Qui voudra ce lancer en affaire en sachant qu'il faudra surpayer les nouveaux employés afin de réussir à les recruter et que le contexte actuel est des plus chambranlants ? Oui l'avenir dans ce domaine est rose, mais à quel prix pour ceux qui désirent ce lancer en affaire ? À court terme, la création de PME dans ce secteur d'activité est presque nulle.

Il faudra trouver un moyen de remplir les écoles car d'ici quelques années, la situation actuel ne sera plus gérable! Soit les écoles trouvent un moyen de faire voir aux étudiants l'informatique comme un champ d'étude de choix soit il nous faudra recruter des cerveaux à l'extérieur du pays. Nous verrons tous ceci ce dérouler sous nos yeux dans les prochaines années.



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