(Photo LOF – patate aquatique, épinard d’eau)
Tout d'abord, présentons ce légume d’été qui a une tendance fâcheuse à changer de nom sans doute pour fuir les persécutions humaines.
En Asie du sud, elle porte mille noms locaux
On la trouve aujourd’hui sous le nom de liseron d’eau (généralement en anglais : Chinese waterspinash, du portugais espinafre d’agua avec l’apostrophe à la brésilienne ), elle a longtemps été appelée patate aquatique, nom qui lui va bien puisqu’elle est une sœur de la patate douce.
Avec la FAO, les Canadiens francophones
ont bien fait de conserver le terme.
Dans « les légumes du Canada » Derek B. Munro et Ernest Small en parlent comme d’une étrangère, et soulignent son travail anti cholestérol.
En latin botanique elle a aussi changé de nom de Convolvulus repens, joli nom qui la décrit bien, elle est devenue Ipomoea repens Roth, Ipomoea reptans Poiret, Ipomoea subdentata Miq. Ipomoea reptans sensu J.W. Parham in Dept. Agr. Fiji Bull. 35.
C’est une constante de traiter notre amie de tous les noms, les occidentaux la considèrent comme une dangereuse invasive
car elle est presque aussi envahissante qu’eux.
D’après issg.org
dans des conditions favorables la plante peut produire 250 tonnes par an et par hectare de biomasse, chaque plante produit environ 200 graines par saison.
Désiré Bois a tenté sa culture en région parisienne : trop froid.
Ici, au jardin, elle se développe à partir de fin juin, quand la température dépasse 24°, le mot développement doit se lire comme envahissement puisqu’une tige peut aller jusqu’à 20 m dans son pays.
Cultivée dans l’eau, elle demande une eau à plus de 22°
Les asiatiques (Indochine, sud de la Chine, etc.) la mangent.
Elle est apréciée comme un légume délicat, les jeunes pousses fraiches font d’excellentes salades, douces, un peu comme le pourpier.
On cuit les feuilles et les tiges coupées ensemble en tronçons de 2 cm pour en faire un légume vert apréciable avec cet avantage sur l’épinard d’hiver qu’elle a une texture demi croquante, intéressante.
(Photo LOF – dans une poêle tout juste huilée, cuire un peu d’ail écrasé, ajouter rapidement les feuilles et tiges tranchées de patate aquatique, et en fin de cuisson, couper le feu et mouiller au saké japonais. Saler à peine)