Les iraniens n'utilisent que très peu les chéquiers et les cartes bancaires (presque que pour les retraits dans des distributeurs pour ces derniers). On se ballade donc toujours avec du cash. Malheureusement, la plus grosse coupure est restée pendant longtemps le 20 000 Rials (soit 1,60 €). La banque centrale iranienne a d'ailleurs lancé récemment un billet de 50 000 Rials qui porte, pour l'anecdote, un magnifique logo nucléaire et un message " Si la science existe dans cette constellation, les hommes de Perse l'atteindront " (sic).
Néanmoins, pour les gros achats, cette nouvelle monnaie ne suffit pas. Pour éviter de se déplacer avec une mallette, il est possible de demander aux banques des sortes de " bons de valeurs " de 500 milles, 1, 2 ou 5 millions de Rials. Lors du paiement, il n'est pas rare que le commerçant vous demande de noter votre nom et votre numéro de téléphone dessus. La première fois que cela se produisit, je fis la remarque à ma femme, alors qu'elle était en train de noter son nom, que cela me semblait curieux de devoir donner son numéro de téléphone sur un papier qui pourra par la suite circuler entre plusieurs mains. Mon épouse traduisit aussitôt mes propos au commerçant. Celui-ci me fit un clin d'œil complice et dit à mon épouse " les français sont donc aussi suspicieux et jaloux que les iraniens ".