Dans ce livre, le professeur Didier Raoult va Au-delà de l'affaire de la chloroquine. Cette affaire, inédite dans l'histoire, illustre Comment l'industrie pharmaceutique pervertit nos systèmes et met la nôtre en péril.
LA CHLOROQUINE
Pour le professeur Didier Raoult la chloroquine est une vieille connaissance. Né en Afrique, il a inévitablement connu ce médicament dans la prophylaxie et le traitement du paludisme qui y est endémique.
À un congrès de biologie cellulaire, auquel il a assisté quand il était en service clinique de maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Houphouet-Boigny à Marseille, le mécanisme de ce médicament était expliqué:
Cette molécule rentre dans les cellules et s'installe dans une vacuole qui contient un liquide acide, qui s'appelle le lysosome. Dans un premier temps le lysosome fusionne avec un phagosome (un petit ballon intracellulaire) et l'acidifie.
Dans le traitement de la fièvre Q, il a utilisé avec succès cette molécule pour augmenter l'acidité du lysosome et rendre efficace un antibiotique, la doxycycline, inactivée jusque-là à cause d'une acidité insuffisante.
Pour atteindre l'objectif d'1 µg/ml d'hydroxychloroquine dans le sang nécessaire pour tuer les bactéries, il a fallu ajusté la posologie par des milliers de dosages: Nous avons établi qu'elle était de 600 mg par jour.
En outre il a mis en place avec succès le traitement par la chloroquine de l'endocardite et de la maladie de Whipple. Cette molécule est le traitement de référence du lupus érythémateux et de la polyarthrite rhumatoïde.
La thérapie contre la Covid-19 du professeur est de dix jours à 600 mg par jour: L'accumulation dans la rétine peut rendre aveugle, mais celle-ci ne se produit jamais, dans mon expérience, avant un an de traitement.
Cette molécule, administrée à des milliards de personnes à travers le monde depuis soixante-dix ans, serait soudain devenue toxique... Jusqu'à fin 2019, elle était prescrite sans ordonnance dans les pharmacies.
L'AFFAIRE
Didier Raoult et son équipe dévoilent leur stratégie thérapeutique, testée en laboratoire, associant l'hydroxychloroquine et l'azithromycine, antibiotique actif sur les virus à ARN, qui se sont révélés efficaces et synergiques.
Aussitôt un ouragan se déchaîne contre le professeur de renommée mondiale. Comme par hasard, mais il fait bien les choses, il provient de personnes physiques ou morales qui ont des liens avec l'industrie pharmaceutique...
Un tour sur le site de collecte de données Euros For Docs permet, par ex., de retrouver les noms d'un certain nombre de collègues du professeur qui se répandent contre lui en invectives, voire en injures, sur les plateaux télé.
Pourquoi tant de haine? Sans doute parce qu'une thérapie, qui évite la réanimation ou la mort, même si elle n'est pas la panacée, contrecarre l'industrie pharmaceutique, qui veut vendre un médicament coûteux ou des vaccins.
Ainsi en a-t-il été du Remdesivir qui aura coûté un milliard d'euros à l'Union européenne et qui s'est révélé inutilisable, parce qu'inefficace et même nuisible en raison de ses graves effets secondaires, tels que l'insuffisance rénale.
Ainsi, dans l'urgence, des vaccins ont-ils été injectés à la population, pendant une phase expérimentale, l'industrie pharmaceutique déclinant toute responsabilité, en cas d'effets indésirables, en dépit du principe de précaution.
AU-DELÀ DE L'AFFAIRE
L'affaire n'aurait pas pris de telles proportions sans la caisse de résonance des médias, qu'ils se disent scientifiques ou non. Ils se sont discrédités et ont discrédité la science et la médecine par la même occasion, de manière durable:
Il existe par ailleurs, malheureusement, un réseau de communication entre les groupes qui ont été les plus actifs contre l'hydroxychloroquine, Citizen4Science, NoFakeMed et madame Bik (qui est l'une des fournisseuses du site de délation PubPeer), ce qui m'a amené à porter plainte contre madame Bik pour harcèlement.
L'article paru dans le Lancet le 22 mai 2020 détient la palme de la manipulation de l'information. À la suite de cet article bidon, les essais thérapeutiques français sur l'hydroxychloroquine sont stoppés et les médias la bannissent.
Depuis lors, pas un mot sur les nombreuses études qui, dans le monde, contredisent cette doxa au sujet de l'hydroxychloroquine, laquelle, utilisée dans les conditions définies par le professeur Raoult et son équipe, a de bons résultats:
Les pays qui utilisent l'hydroxychloroquine se moquent de nous, et parfois assez franchement.
Les médias dits scientifiques sont devenus, pour les journaux les plus cités, la cible d'un financement vraiment spectaculaire par l'industrie pharmaceutique. Les autres, pour la plupart, dépendent directement ou indirectement de l'État...
Ceux qui font de la médecine par ordinateur donnent des leçons de méthodologie à ceux qui la pratiquent. Or, la méthodologie et la définition des essais ne sont pas une science exacte, pas plus que la plupart des autres sciences.
CONCLUSION
En médecine, deux mondes coexistent: ceux qui s'en tiennent aux nouvelles technologies, et ceux qui croient, comme le disait Canguilhem, que la médecine est un art à composantes multiples, la science étant une de ces composantes, et la compassion, la force de conviction, l'attention aux anomalies, la persévérance dans les soins en sont d'autres, qui ne peuvent pas s'obtenir sur des fichiers anonymes.
Francis Richard
Au-delà de l'affaire de la chloroquine, Professeur Didier Raoult, 240 pages, Michel Lafon
Livre précédent:
Carnets de guerre COVID-19 (2021)