Un scientifique de Fort Detrick, dans le Maryland, s'est suicidé hier. En effet, Bruce E. Ivins, un biologiste de renom, s'est
donné la mort alors que son nom figurait dans l'affaire des lettres d'anthrax.
Enfin, c'est ce que l'on nous dit. Un mois après l'humiliation du gouvernement fédéral, sommé de payer 2
millions de dollars à un autre scientifique. Stephen Hatfill, accusé à tort d'être mêlé aux attentats biologiques les plus graves de l'histoire américaine, le FBI continue à privilégier
cette piste. Pourtant, l'affaire s'est dégonflée depuis longtemps, Fort Detrick ne produisant pas de l'anthrax avec la
teneur en silicone qui a été utilisé lors des attentats.Cette annonce, pour redorer le blason des enquêteurs, est strictement inutile.
Les lettres piégées ont fait 5 morts et 22 personnes ont vu leur vie basculer et souffrent encore de la contamination à l'anthrax.
Rappelons ici les indices de cette affaire. Avec le temps, l'enquête a pris un tournant si grotesque qu'elle a été abondamment commentée dans les médias spécialisés. Inutile de
répéter ici que le blog drzz estime que l'affaire aurait pu être close si les organes de renseignement voulaient réellement remonter à la source de l'anthrax. Mon hypothèse, qui n'engage
que moi, est que le FBI et la CIA n'ont aucune envie de prouver au monde combien ils ont été dupés. Le 11 septembre était une attaque terroriste. Les lettres d'anthrax furent une déclaration de
guerre comme jamais l'Amérique n'en a connue.
VECTEURS
Qui a envoyé les lettres ? Tout indique que ce furent les comploteurs du 11 septembre, et leurs soutiens.
Les lettres elle-mêmes évoquaient des menaces de mort à
l'égard d'Israël et des Etats-Unis, ainsi qu'un "Allah est grand" final. Leur contenu rappelle les slogans islamistes et le journal retrouvé dans les bagages de Mohamed
Atta, qui manquèrent le vol de leur propriétaire lors du transit. Cinq lettres furent envoyées une semaine après les attentats (18 septembre) puis deuxs le 9 octobre.
Les sept
lettres piégées furent postées de Trenton, au New Jersey. Pourquoi estt-ce important ? Le New Jersey était le centre islamiste des Etats-Unis. Il recellait au moins trois
mosquées et une myriade de centre, fondés et longtemps dirigés par le cheikh aveugle Omar Abdel-Rahman. Ses
disciples n'en sont pas à leurs premier coup : à New York, ils ont assassiné le chef juif Meir Kahane en 1993. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le New Jersey a toujours été une plaque tournante du terrorisme.
Le FBI a pu déterminer que le cheikh aveugle et ses
disciples du New Jersey ont eu des contacts téléphoniques avec les comploteurs qui ont fait sauter un camion dans le parking du World Trade Center, en 1993. Or qui a organisé
l'attentat de 1993 ? Khalid Cheikh Mohammed, le même cerveau qui a été derrière les attentats du 11 septembre.
Ajoutons que tous les rassemblements importants entre les consipirateurs du 11 septembre ont eu lieu dans leNew Jersey, entre le printemps et l'été 2001. Le lien entre les islamistes et les comspirateurs du 11 septembre paraît évident, d'autant que islamistes membres du groupes du cheikh aveugle eux ont filmé les
attentats en direct depuis le New Jersey.
George Tenet, le
directeur de la CIA de l'époque, a écrit dans ses Mémoires, parues en mai 2007 : "parmi nos plus grands succès dans le renseignement a été la découverte que le projet
d'anthrax avait été développé en parallèle à la planification du 11 septembre. Au mieux pouvait-on déterminer que le plan d'Al-Zahwiri avait été développé pendant l'été 2001, quand le numéro 2
d'Al-Qaeda, avec Hambali, ont été renseignés pendant une semaine par Sufaat sur les efforts qu'il avait fait pour isoler de l'anthrax. Toute l'opération était supervisée depuis la tête de
l'organisation, dans le plus grand secret." Des indications confirmées par la Commission du 11 septembre (p. 159)
En juin 2001, un des kamikazes du 11 septembre, Ahmed Al-Aznwai est amené en urgence à l'hôpital de Fort Lauderdale,
Floride. Il se plaint d'une extrême brûlure à la jambe. Le médecin des urgences, le docteur Tsonas, incapble de déterminer l'origine, lui administra des médicaments anti-douleurs. Plus tard, des
spécialistes lui ont confirmé qu'il s'agissait de brûlures dû à une exposition à l'anthrax. Le témoignage du docteur Tsonas
n'est pas cité dans la commission du 11 septembre. Il lie pourtant de l'anthrax à l'un des kamikazes du Vol 93 !
Ce même mois de juin, Mohamed
Atta contacte le ministère américain de l'agriculture pour lui demander un prêt de 600'000 dollars. Il veut acheter un bimoteur utilisé par les fermiers pour arroser leurs champ de produits chimiques. Plus tard, le même mois, Atta et plusieurs islamistes
vont filmer des bimoteurs de fermiers au coeur de la campagne de Floride. D'après les témoins, Atta s'enquit de la capacité des réservoirs. On peut spéculer qu'Atta a un temps pensé à
disperser l'anthrax par avion ?
COMMANDITAIRES
Le docteur Hatfill, accusé à tort par les
Feds d'être derrière les attaques, avait dit
à la chaîne de télévision ABC que le FBI "perdait son temps en soupçonnant des scientifiques américains" alors que
les attaques d'anthrax "avaient un lien avec Saddam Hussein et l'Irak", un lien que le
Dr Hatfill prétendait "pouvoir prouver".
A la fin de la guerre en Irak, les inspecteurs
américains pour l'armement ont découvert des laboratoires chimique et biologiques tenus par le renseignement irakien. Des
tentatives étaient faites pour envoyer des bouteilles de parfum et des médicaments piégées au gaz en Europe et aux Etats-Unis. Des projets liés à
l'anthrax étaient également supervisés par la hiérarchie du Mukhabarat.
Susan Lindauer, ancienne assistante parlementaire à
Washington et reporter, a été arrêtée par le FBI en 2003 pour "espionnage pour le compte de l'Irak". A son procès, qui
s'est ouvert en juin 2008, un de ses plus proches amis a déclaré que Lindauer lui avait confié, début juin 2001, qu'une "attaque contre les Etats-Unis était imminente, et qu'il s'agissait de terminer le travail débuté en 1993."
Le professeur Richard Spertzel, microbiologiste de renom, ancien inspecteur de l'ONU en Irak, a écrit à Laurie Mylroie en avril 2007 pour lui dire que lui aussi pense que l'Irak est derrière les lettres
d'anthrax
Une
étude du Journal de Renseignement et Contre-Espionnage daté de mars 2007 place l'Irak parmi les premiers suspects, ajoutant que "le chef
du groupe de recherche des Armes de Destruction Massives irakiennes, le Dr Kay, a affirmé : "l'Irak a réussi à créer de l'anthrax d'une pureté inégalée, que ce soit aux Etats-Unis ou en Union
Soviétique, ce qui fait du régime de Saddam Hussein le meilleur producteur d'anthrax au monde."