Copshop // Joe Carnahan. Avec Gerard Butler, Frank Grillo et Ryan O’Nan.
Joe Carnahan ne chaume pas ces derniers temps. Après Boss Level (2020) il revient déjà avec un nouveau film qui s’avère être une sorte de retour aux sources. On retrouve un peu son univers du shoot’em’up qu’il avait montré sur grand écran dans Mise à Prix (2006). Dès le début le film s’avère plus fun qu’il ne m’en donnait l’impression sur le papier et l’on est alors tout de suite plongés dans un thriller rétro faisant clairement référence aux séries B Pulp des années 70, sans compter l’influence du western qui vient souvent s’immiscer dans cette petite sauterie. Copshop ne se prend pas la tête et parvient ainsi à exploiter pleinement le potentiel de l’utilisation d’une arme à feu. On s’arrête jamais et à chaque moment que le film prend du temps avec ses personnages, c’est pour mieux délivrer ses twists à la fin du film. L’esprit de Copshop n’a pas été infusé des thématiques actuelles, ce qui est une excellente chose à bien des égards. Il n’y a pas cette tendance actuelle d’ajouter un propos sur le racisme, ce qui évite d’alourdi le film et d’en garder uniquement ce sadisme qu’il y a dans le genre.
Un poste de police d'une petite ville devient le champ de bataille d'un tueur à gages, d'une flic débutante mais ingénieuse et d'un escroc qui s'est réfugié derrière les barreaux car il n'a pas d'endroit où fuir...
Copshop n’a pas énormément de moyens mais exploite son lieu (le commissariat) avec intelligence. De même que les scènes d’action sont toutes situées à des endroits parfaits du film. Cela permet de créer des dialogues forts et impacts pendant qu’à certains moments ce sont les scènes de coups de feu qui viennent rythmer le reste. Carnahan démontre à sa façon qu’il en a encore dans la tête et qu’il veut faire plaisir aux spectateurs. Si Boss Level était amusant, Copshop est bien plus inspiré. Le film ne se détourne jamais de son but primaire : du fun qui ne se prend pas la tête et veut donner au téléspectateur ce qu’il est venu chercher. A chaque scène on retrouve tout un tas de film du genre. Ce n’est pas la première fois qu’un commissariat est assailli de vilains qui veulent tuer tout le monde. Assault on Precinct 13 de John Carpenter est probablement le premier symbole du genre à mes yeux et surtout l’un des plus réussis du genre. Joe Carnahan s’éclate avec ce qu’il fait en ce moment pour le cinéma et je dois avouer que je n’ai pas envie de bouder mon plaisir.
Note : 7/10. En bref, un shoot-‘em-up funk et réussi.
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