" Départ : je suis chaud patate ! Échauffement, récapitulation du parcours, rappel de l'allure, une petite Marseillaise en mon for intérieur et c'est le moment ! Trop content d'être là !
10km : stabilisation des paramètres. Allure prévue, je prends consciencieusement mes ravitaillements, je cherche la corde à chaque virage, je checke mes temps, la météo, les signaux du corps. Bref tout est sous contrôle. Bon il y a cette petite douleur derrière le mollet mais ça va passer non ?
35km : le cerveau est en plein trip. Il ne sait plus très bien ce qu'il fout là, où il est, et..., et se rend à peine compte de ce que ça représente 7km. Côté ravitaillement, ça fait longtemps que le corps n'accepte plus les gels. Une gorgée de coca et de l'eau, c'est tout ce qui passe. On a aussi oublié la montre ou les allures de référence. La seule routine c'est de mettre un pied devant l'autre. Pas mal de coureur marchent (ce qui est une bonne approche pour se retaper et finir en beauté). Moi je coure (enfin trotte) y compris dans les côtes. C'est qu'on a sa fierté.
Arrivée : médaille, coca, eau. Mon organisme n'y crois pas. Ça va repartir c'est sûr ! Mais non ! C'est fini. Bon, le temps n'est pas extra (5h21min 29s) mais je le savais dès le départ et je ne visais pas de temps. J'ai fini et c'était l'objectif. Content donc 😁
H+20 min : drop d'endorphine. J'ai envie de rire, de pleurer, je maudis mon temps et mon corps se rappelle à moi. Va falloir s'étirer et récupérer des calories. La descente est raide mais contrairement à une drogue, je n'ai pas envie de recommencer pour avoir un nouveau trip. Pas tout de suite en tout cas 😉