Trailer à voir dans la suite
Finalement, Disney a la bonne idée de racheter Pixar, dont les équipes exceptionnelles sortent un quasi-chef d’œuvre tous les ans. Pixar, en plein succès, conserve son identité là où Disney a égaré la sienne en tentant maladroitement de se moderniser. Ironie du sort, c’est John Lasseter, ancien directeur artistique chez Pixar, qui tente actuellement de la lui restituer. Devenu directeur de la section animation de Walt Disney Pictures après le rachat de Pixar en 2006 veut lui rendre son âme (il y a fait ses premières armes).
Il convoque alors les équipes qui s’étaient gentiment fait jetées 2 ans plus tôt pour travailler sur une adaptation très libre du conte de La Princesse et la grenouille. Les vétérans John Musker et Ron Clements, qui étaient aux manettes d’Aladin et La Petite Sirène, reprennent du service. Les infos sur The Princess and the Frog sont distillées au compte-goutte, mais le peu de choses connues donnent l’impression que Disney a retenu la leçon, et cherche à retrouver cet esprit qui a fait rêver des millions de gamins dans le monde, tout en l’adaptant à notre époque.
La Princesse du dessin-animée s’appelle Tiana - et petite révolution en soit - elle est noire et vit dans le quartier français de La Nouvelle Orléans. Anecdote amusante à ce sujet : le film devait s’appeler The Frog Princess, mais il a été changé pour ne pas froisser notre sensibilité (c’est pas mignon ?!), “frog” étant aussi une insulte destinée aux Français. A part ça, le film sera musical - dans la plus pure tradition Disney - tendance jazz des années 20. Voici le trailer :
Inutile de préciser que Disney risque gros sur ce coup-là. Le succès de The Princess and the frog pourrait tracer la voie à une nouvelle ère de la 2D, au contraire un échec prouverait que le public n’est plus attiré par l’animation traditionnelle. Pas à court de symboles, Disney a annoncé la sortie du film pour le jour de noël 2009, le 25 décembre. Finalement, le dilemme se pose en ces termes : l’esprit Disney - ses princesses, ses sorcières, ses enchantements et bons sentiments - a-t-il encore sa place dans une société shootée au cynisme et à l’auto-dérision ? La compagnie peut-elle réussir sa mutation et jouer les équilibristes à la manière de Pixar (qui concilie brillamment les thèmes de l’enfance à un second degré pour les adultes) ? La réponse bientôt..