Espoir d’exil, Dijon

Publié le 16 octobre 2021 par Doudonleblog
Hbyba Harrabi

A Dijon, jusqu’au 26 octobre, à l’Hôtel Despringles (ancien Rectorat, rue Monge), avec le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), des artistes présentent une belle expo, « Espoir d’exil ». 10-19h.

Fabienne Durupt

On sent, chez la plupart des artistes exposants, que le sujet les a particulièrement touchés. Règne ici, dans cette expo, étrangement, un silence rempli de cris et de larmes, de bruits d’armes ou de naufrages. La souffrance suinte partout. La mort aussi.

L’art exprime autrement que le font les médias… On sait tout cela. Bien entendu. L’exil forcé, la perte, la séparation, la peur au ventre, l’inconnu, le rejet, le mépris, l’incompréhension, la solitude, la pauvreté, le découragement… Mais l’artiste le dit à sa façon. Et, souvent, son travail nous atteint davantage qu’une photo (de reportage).

Est-ce le rôle de l’artiste, d’ailleurs, de révéler, de montrer, de dénoncer, de culpabiliser? C’est une satanée question. Je me la pose souvent!

Pascale Serre (extrait)

N’empêche, cette expo contient des œuvres qui abordent le sujet sous des angles très divers. Et la plupart sont émouvantes et sincères. Il y a les poétiques, les symboliques, les conteuses, les indignées, les réfléchies, les compatissantes, les douces, les violentes… !

Evelyne Lagnien (extrait)

Me reviennent au hasard quelques oeuvres qui m’ont marquée: -L’installation de Mireille Barrelle, avec la marche de ses caminantes, les baluchons, les barques de vies -Les embarcations suspendues entre deux eaux, de Fabienne Adenis. -Les adaptations de grands classiques (Botticelli, Michel Ange…) pour dire la douleur de l’exil, de Fatimane -Les gravures de Odile Massart, en particulier celles des « passeurs et passants », sans oublier son petit « livre de la jungle » (de Calais) -Les sculptures de Eliane Martinand, surtout « franchir le mur » – La série de photos de Jean-Philippe Jarlaud « Au neuvième jour… » -Les petits personnages de Fabienne Durupt, entre prison et espoir. -Les petites terres cuites de Pascale Serre qui parlent de honte et de mort. -Le grand tableau de Evelyne Lagnien qui évoque de façon originale et suggestive le terrible anonymat des émigrés. -Le courant implacable de Francis Orzel qui entraîne inexorablement… Le « peuple abandonné » de Hbyba Harrabi. -La sculpture-mobile de Michèle Millerot « A tous les vents ». -Les photos de camps de Roxanne Gauthier. ETC..

Fabienne Adenis (extrait) Odile Massart (extrait) Francis Orzel

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