Il y a juste quelques jours, après que Bernard Tapie, l'équivalent de Trump en France, fut décédé après une longue bataille contre le cancer, j'ai regardé un certain nombre de documentaires sur cet homme plutôt célèbre, et à chaque fois, je n'ai pas pu m'empêcher de le comparer à Trump.
J'ai déjà assez couvert ce bonhomme en essayant de décrire son côté pervers, mais ce que j'ai surtout observé dernièrement était la loyauté à la fois intense et constante qu'il était capable de passer à sa base et à ses partisans convaincus.
Tout comme Trump, Tapie était le prototype parfait d’un charisme dévastateur et de sa capacité remarquable à convertir des millions de gens simples d'esprit à sa « secte » de populisme en offrant des solutions naïves pour régler d'énormes problèmes, toujours en prenant de puissants raccourcis : la grande gueule, les mensonges et la supercherie.
Les deux sont incroyablement intelligents, entêtés et rusés et cependant tellement narcissiques qu’il ne sont capable que de penser à eux avant tout.
Parfois, je me demande même si les leurs croyances dévoyées et destructives qu’ils emploient depuis si longtemps ne se transforment pas dans leurs esprits en vérités absolues.
Les deux hommes sont effrayants, car ils montrent clairement qu’il est possible de séduire des nations tout entières et de déraper très vite vers la tyrannie et la disparition de la démocratie.