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Le 13 octobre 1981, le peintre Antonio Berni nous quittait. Il était déjà considéré comme ce qu’il reste quarante ans plus tard : l’un des plus grands artistes plastiques argentins du XXe siècle.
Né à Rosario, le 14 mai 1905, formé en Europe dans les Années Folles, à Madrid puis à Paris, grâce à l’obtention d’une bourse du Jockey Club de Buenos Aires, marié à une Française, il s’est particulièrement penché sur le peuple argentin et sa vie quotidienne. En cela, il a suivi ce qui était déjà une tradition en Argentine avec Prilidiano Pueyrredón, Ernesto De La Cárcova au XIXe siècle et un contemporain de Berni, le peintre portègne Benito Quinquela Martín (mort en 1976).
A la toute fin des années 1950, Antonio Berni a inventé deux personnages que l’on retrouve dans des séries thématiques, Juanito Laguna et Ramona Montiel, symboles des classes populaires, deux personnages qui ont acquis aujourd’hui dans la sensibilité et l’imaginaire argentins, un statut emblématique de symboles des classes populaires et des bidonvilles qui pullulent autour des grandes villes.
A Buenos Aires, dans les années 1920, avant même de partir pour l’Europe, Antonio Berni s’était intégré au groupe Florida, un ensemble d’intellectuels et d’artistes engagés parmi lesquels se trouvait aussi Jorge Luis Borges. C’est alors qu’il eut ses premières critiques dans la presse, notamment dans La Nación, qui rappelle son œuvre aujourd’hui, et La Prensa, sur le site duquel on ne trouvait rien ce matin.
Plus tard, dans les années 1960, sous la présidence de Arturo Frondizi, l'un des rares chefs d'Etat démocratiques de cette époque-là, il occupa le poste de Directeur de la Culture au sein du ministère des Affaires étrangères, d’où il œuvra à faire connaître à l’étranger les artistes argentins à travers le réseau diplomatiques et les manifestations internationales.
Son œuvre se répartit aujourd’hui dans de nombreuses collections privées partout dans le monde et quelques musées, nationaux, provinciaux et municipaux, en Argentine.
Página/12, qui apprécie l’engagement social de l’artiste à travers sa peinture et ses collages, lui consacre le numéro d’octobre de sa revue mensuelle culturelle Caras y Caretas.
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller plus loin :
lire l’article principal de Caras y Caretaslire l’article principal de La NaciónA marquer d’une pierre blanche : les deux articles dans les deux périodiques sont du même auteur, Fernando García !