Non, non et non, dehors celui, qui au fond, a dit : "Qu'a donc encore fait Chantal." Et que cela ne se reproduise plus.
Aucun question de chant ici, juste le Carli Art Tour qui se poursuit, avec un petit tour chez nos amis les Chti's dans leur belle capitale : Lille.
Lille recevant en son Palais des Beaux-Arts, Goya et ses caprices, le maître espagnol et ses influences sur l'art contemporain. (Jusqu'au 17 Août)
Le siècle des lumières avait encore un an à vivre... 1799 : parution des Caprices de Goya, premier peintre de la cour. Soit l'envers du décor par un maître des apparences et le portraitiste des élites. Quatre-vingts estampes plus ou moins noires, balançant entre le rire et l'effroi, pour dire l'inhumain qui est le propre de l'homme. Le musée de Lille, heureuse maison, possède quelques-uns des rares tableaux de Goya arrivés ou restés en France. Il conserve aussi un exemplaire de la première édition des Caprices, qui eut tant d'impact sur le premier romantisme français (le petit Palais venant de nous le rappeler). Ce n'est pas le regard de l'inquisiteur, sûr de son bon droit à brûler, que Goya porte sur ses contemporains, grands et petits, galants de Madrid et belles de Cadix, fou et folles, prêtres et pêcheurs, tous emportés par la foire aux illusions et le sabbat de la vie. Les planches énoncent plus qu'elles ne dénoncent et "ne témoignent jamais d'un parti pris sans nuance" (Alain Tapié). Une oeuvre capricieuse donc, pour laquelle Goya ramasse toutes les techniques de l'estampe en un geste inouï, la densité du graphisme étant la première réponse à l'ambiguïté du spectacle dont il dévoile les ressorts. L'art d'aujourd'hui vibre parfois des secousses de la satire et de l'humour macabre. C'est le cas des frères Chapman et des Morimura, que Lille a invités à rejoindre la ronde suspecte des chiens enragés.