Cyst // De Tyler Russell. Avec Eva Hebermann, Greg Sestero et Jason Douglas.
Les hommages aux films d’horreur des années 80 continuent. Après Slaxx cet été, voici Cyst qui vient puiser directement chez John Carpenter et surtout David Cronenberg. Le monstre de Cyst me rappelle énormément celui de Dark Star, le tout premier film de John Carpenter alors que l’histoire du film n’est pas sans faire écho au cinéma de Cronenberg (Chromosome 3, Videodrome, La Mouche, etc.). Le film de Tyler Russell (Dog Years) est loin d’être parfait, il prête même souvent à rire mais outre le point de départ aussi dégueulasse que fascinant (un kyste de sébum qui devient vivant), il utilise une mécanique simpliste et classique du genre afin de nous délivrer des scènes assez gores du début à la fin. L’utilisation des effets spéciaux ou encore de l’horreur se fait en reprenant tout ce qui fait le charme des vieux films du genre. Cyst avait probablement plus de potentiel que le film n’a pu en exploiter mais c’est tourné souvent au ridicule et cela semble être totalement assuré. Cyst est un vrai hommage au genre que beaucoup ne verront pas et passeront donc à côté.
Début des années 60. Un médecin de campagne a mis au point une machine utilisant un laser pour éliminer les tumeurs de la peau. Il veut à tout prix faire approuver son invention révolutionnaire et propose une démonstration aux autorités compétentes. Mais la machine transforme par inadvertance la tumeur d’un patient en un kyste monstrueux qui va répandre la mort dans le cabinet médical.
Le casting est mauvais mais il permet d’assumer totalement le délire du début à la fin. Tout le monde est fou dans ce récit et fait des actions incohérentes mais cela n’enlève en rien à Cyst tout ce charme des effets spéciaux fait maison. On n’est pas dans des effets numériques ridicules et la reproduction visuelle des années 60 est plutôt réussie dans son ensemble. L’utilisation un peu old-school des gros plans et des couleurs vives permet de voir au delà du ridicule et de se laisser prendre au jeu du film hommage. Un peu à la manière de Slaxx cet été, Cyst s’amuse de tout ce qu’il y a autour de lui même si j’ai préféré les pantalons tueurs au kyste monstrueux. Disons que le seul véritable échec de Cyst est son scénario. Cela manque par moment de rythme, comme si tout été fait pour transformer le film en long métrage alors que tout aurait probablement pu durer vingt minutes de moins. Cyst reste un hommage plutôt réussi du genre et m’a suffisamment amusé pour que je passe un agréable moment. Pourquoi bouder son plaisir ?
Note : 6/10. En bref, un hommage savoureux au cinéma de Cronenberg et ces films d'horreur des années 70/80.
Sorti le 6 octobre 2021 directement en DVD