Dans la République islamique, les homosexuels risquent la peine capitale. A Téhéran, pourtant, où tout tient dans l'art de dissimuler, certains tentent de mener une vie normale. En se jouant des tabous et des interdits.
La grosse horloge, calée juste à côté du portrait de l'ayatollah Khomeini, père de la révolution islamique, vient d'annoncer la fermeture des bureaux de cette petite agence immobilière. Au loin, le muezzin fait écho au brouhaha des embouteillages. Il est 18 heures, l'heure pour Arash d'enfiler son «second masque». Et de redevenir lui-même le temps d'une soirée. Le jour, ce beau brun de 32 ans aux traits fins est un employé exemplaire. Le costume tiré à quatre épingles, il est toujours ponctuel, souriant, aux petits soins avec sa clientèle des beaux quartiers en quête d'appartements de luxe. Le style «gendre parfait» aux yeux de son patron, pressé de marier sa fille, qui vient de dépasser la trentaine.
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