Pour parler de toutes les manières dont l’exposition du Metropolitan Museum of Art Les Médicis : portraits et politique 1512-1570 me frustre, j’ai besoin d’aller un peu méta. J’ai besoin de parler du tutorat du regard du visiteur de la manière que Tony Bennett, un spécialiste britannique des musées qui a écrit des textes influents sur le fonctionnement des musées modernes, décrit dans son livre La naissance du musée. Pour Bennett, le visiteur de musée de la classe moyenne considère sa façon de regarder les objets de musée comme subordonnée au regard expert du conservateur. Nous le faisons (je me compte ici) afin d’apprendre à extraire les significations correctes des objets affichés. Ce n’est que par un processus (généralement tacite) d’acquiescement à ce que notre regard soit formé par le conservateur au moyen de textes muraux, de légendes, de guides audio, etc. que nous trouvons les significations «réelles» intégrées dans l’œuvre. Ce qui est ironique, c’est que j’ai longtemps trouvé cet argument erroné, et en mon propre livre l’a même utilisé comme exemple de conceptions de la visite qui expliquent insuffisamment le comportement des visiteurs et des institutions artistiques actuels. Mais ensuite j’ai vu ce spectacle de Médicis.
<img loading="lazy" src="https://hyperallergic.com/wp-content/uploads/2021/10/Lorenzo-deMedici-Duke-of-Urbino-SR-1-720x868.jpeg" alt="" class="wp-image-682623" width="455" height="549" srcset="https://hyperallergic.com/wp-content/uploads/2021/10/Lorenzo-deMedici-Duke-of-Urbino-SR-1-720x868.jpeg 720w, https://hyperallergic.com/wp-content/uploads/2021/10/Lorenzo-deMedici-Duke-of-Urbino-SR-1-1200x1446.jpeg 1200w, https://hyperallergic.com/wp-content/uploads/2021/10/Lorenzo-deMedici-Duke-of-Urbino-SR-1-768x925.jpeg 768w, https://hyperallergic.com/wp-content/uploads/2021/10/Lorenzo-deMedici-Duke-of-Urbino-SR-1-1275x1536.jpeg 1275w, https://hyperallergic.com/wp-content/uploads/2021/10/Lorenzo-deMedici-Duke-of-Urbino-SR-1-1700x2048.jpeg 1700w, https://hyperallergic.com/wp-content/uploads/2021/10/Lorenzo-deMedici-Duke-of-Urbino-SR-1-1568x1889.jpeg 1568w, https://hyperallergic.com/wp-content/uploads/2021/10/Lorenzo-deMedici-Duke-of-Urbino-SR-1-400x482.jpeg 400w, https://hyperallergic.com/wp-content/uploads/2021/10/Lorenzo-deMedici-Duke-of-Urbino-SR-1-706x851.jpeg 706w" sizes="(max-width: 455px) 100vw, 455px" />Raphaël, “Lorenzo de’Medici, Duc d’Urbino” (1518)
Avant même de monter sur le grand escalier du Met dans son mini-palazzo, le texte de l’exposition en ligne me dit : « Certains des plus grands portraits de l’art occidental ont été peints à Florence pendant les années tumultueuses de 1512 à 1570, lorsque la ville a été transformée de une république avec des élus dans un duché dirigé par la famille Médicis. Donc, je sais que même si je vais regarder le portrait, un genre de peinture que je connais très bien, je serai aussi loin de ma compréhension des signes et des symboles ancrés dans une ville du XVIe siècle. -État avec ses propres particularités géographiques, historiques, politiques, esthétiques et culturelles. Plus, un plug haletant et haletant de Forbes Le magazine présenté sur la page d’accueil de l’exposition déclare : « Les Médicis offrent un équilibre stimulant d’art spectaculaire et de machination en coulisses qui ont joué un rôle égal dans la définition de l’une des périodes les plus célèbres de l’histoire. » Cependant, la «machination dans les coulisses» est soit implicite dans le spectacle, soit donnée par le biais d’un texte didactique. C’est-à-dire que si le drame est la démolition du régime républicain pour convertir une célèbre ville marchande en capitale d’un État dynastique, avec un adolescent devenant son chef politique après l’assassinat de son parent aîné, le duc de Florence, presque aucun de ce drame plus grand que nature apparaît en fait dans les portraits.
Au lieu de cela, ce que je vois initialement avec mon regard ignorant, ce sont surtout des vues hagiographiques et trop stylisées des personnages impliqués dans cette histoire. Par exemple, le duc dans le portrait de Raphaël « Lorenzo de’Medici, duc d’Urbino » (1518) regarde le spectateur avec ce regard légèrement indifférent de ceux qui n’ont pas de besoins pressants et peu de manques. J’apprends de la légende qu’après la mort de son oncle Giuliano, il était considéré comme le dernier héritier légitime des Médicis. J’ai aussi lu que c’était un francophile habillé à la dernière mode française de l’époque. Ce que je vois est un homme européen barbu avec un demi-sourire ironique, orné d’une cascade de parures textiles doublées de fourrure et ostensiblement cousues. Ces vêtements permettent d’accéder au travail. Dans le « Portrait de femme » de Pier Francesco Foschi (1530-1535), il y a des éléments de mode particuliers qui m’intéressent : les manchettes qui semblent être faites de cuir et de fourrure, les gants blancs avec quelques objets noirs non identifiés dessus, les ceinture qui traîne de sa taille.
Je veux savoir ce que ces choses signifient en termes de statut social, de profession, d’identité régionale, de personnalité idiosyncratique, mais ces détails restent inexpliqués. Les poses sont pour la plupart les mêmes. Les compositions sont certainement : une vue de la taille vers le haut, avec le personnage face au spectateur, la majorité aux trois quarts de tour, quelques-unes presque directement face au spectateur, occupant la majeure partie de la toile, majoritairement des hommes debout, parfois une femme assise , avec des tissus fins ou des armures et des bijoux et des accessoires stylistiques clairement affichés. Bien que les conservateurs aient ajouté à l’exposition des éléments physiques tels que des robes représentatives de l’époque et des exemples d’armes de l’époque, cela ne me réjouit pas. Ce n’est que lorsque j’arrive à la dernière galerie où ce sont surtout Giorgio Vasari et Bronzino qui créent des images allégoriques avec une glose presque maniériste que je m’engage davantage. Les « Six poètes toscans » de Vasari (1544) ont beaucoup plus d’innovation dans la composition que la majorité des portraits de l’exposition. Ici, les doigts des personnages pointent vers des livres qui semblent importants (bien que leur signification ne soit pas expliquée) et leur proximité physique suggère qu’ils constituent ensemble un groupe ou un mouvement cohérent. Et “Cosimo I de’Medici as Orpheus” de Bronzino (1537-1539) me donne la figure nue avec une musculature puissante, regardant par-dessus son épaule gauche, tandis qu’un chien (Cerberus) le regarde avec des yeux rouges et effrayants. Ici, un certain drame apparaît réellement dans l’image elle-même.
Mais en faisant quelques recherches en dehors du spectacle, je me suis rendu compte que ce style de composition a évolué à partir d’une approche antérieure du portrait qui montrait principalement la figure de profil, car les riches et les puissants étaient représentés sur la monnaie de la région. Selon Laura Llewellyn, conservateur associé à la National Gallery de Londres, “A partir des années 1450 environ, les portraits d’hommes montraient de plus en plus le modèle tourné vers le spectateur. Cette innovation a commencé à passer du simple respect d’une figure idéalisée à un engagement direct avec l’individu possédant un caractère unique. Le catalogue de l’exposition est également utile. Carlo Falciani, dans son essai « Pouvoir et identité dans le portrait florentin du XVIe siècle », explique que ces œuvres existaient dans un dialogue entre imitation et représentation : « Implicite dans ce dialogue entre imiter et ritrare était une évolution du naturalisme à l’allégorie qui n’était pas uniquement stylistique, et le moment central à Florence s’est produit sous Cosimo I. Ainsi, les peintures ici représentent un point d’inflexion dans la technique formelle qui affecterait la façon dont je pense aux portraits maintenant.
Oui, il y a des apparentés aux portraits dans notre culture actuelle des célébrités. Je peux voir le même tour de trois quarts et le même regard assuré dans l’image du “Portrait d’une femme avec un chien de poche” (1532-1533) de Bronzino que j’ai vu dans les images du portrait officiel de Michelle Obama à la Maison Blanche comme peint par Amy Sherald. Il y a les cheveux similaires soigneusement coiffés, la robe aux couleurs vives et élégantes qui prend beaucoup de place dans le cadre de la photo. Et avec le portrait de Barack Obama par Kehinde Wiley, il y a la confrontation subtile du regard direct d’Obama. Il nous laisse certainement le contempler, mais il participe activement à une vision dialogique — bien qu’il regarde depuis le lieu idéalisé qui est la version de Wiley du champs-Elysées. Ces portraits de l’ancien président et de la première dame font des distinctions déterminées entre eux-mêmes et les hoi polloi qui les vénèrent et démangent d’être comme eux.
Mais ces images des Médicis s’estompent assez rapidement pour moi en une sérialité insipide. Je ne reçois aucune information sur les processus historiques qui se déroulent à l’époque à partir des images. Eh bien, je reçois un peu. Il y a des signes. Mais la majorité des gens avec qui je vois cette émission semblent les prendre pour des merveilles.
Certes, on peut relier cette émission à la récolte actuelle de récits télévisés et cinématographiques fictifs de l’entrelacement de la richesse avec le pouvoir de parler de la façon dont les familles dirigeantes et les empires font ce qu’ils font à la fascination sans fin de la plupart du reste de l’humanité. Penser à Succession, La Couronne, Downton Abbey — tous les spectacles que je n’ai pas regardés mais dont on me dit qu’ils retiennent l’attention de la culture avec le développement de leur personnage, leurs rebondissements, leurs conflits interpersonnels et la dramatisation de l’effet délétère que leur pouvoir a sur les gens à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de leur petit réseau social cercle. Mais je n’obtiens rien de tout cela de ces portraits – toutes ces informations alléchantes n’apparaissent pas réellement dans la majorité de ces images.
Pourtant, lorsque je suis arrivé au musée un jeudi matin couvert, quelques minutes avant son heure d’ouverture de 10 heures, il y avait déjà des gens qui faisaient la queue pour entrer. Beaucoup d’entre eux étaient dans la galerie Médicis au moment où je m’y rendis. Pour la plupart, ils semblaient excités : j’ai assisté à de nombreuses discussions et à de longues discussions entre amis et partenaires. Je ne peux que conclure que ce qui fascine, c’est la curiosité de savoir comment vivent les 1%. J’ai l’impression que les gens viennent à ce musée et à ce spectacle pour ostensiblement vouloir apprendre d’autres histoires en ayant leur façon de regarder instruite et formée. Peut-être s’imaginent-ils que s’ils apprennent des conservateurs à voir, à interpréter des signes particuliers, à lire l’histoire d’un temps et d’un lieu dans le portrait d’un prince Médicis, aussi peut-être un jour avoir une partie de cette richesse et de ce pouvoir.
Les Médicis : portraits et politique 1512-1570 continue à la Musée métropolitain d’art (1000 Fifth Avenue, Upper East Side, Manhattan) jusqu’au 11 octobre. Il a été organisé par Keith Christiansen et Carlo Falciani.
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Les artistes numériques féminines ont introduit des concepts féministes dans deux autres domaines de la culture visuelle populaire : les jeux vidéo et l’anime.
Dans ce film sur la célébrité, le spectateur n’a nulle part où apprécier et se connecter avec les personnages et les concepts.
Le Musée national de Norvège a annoncé la découverte de dessins cachés sous la surface de leur peinture d’Edvard Munch, « Madonna.
Pour parler de toutes les manières dont l’exposition du Metropolitan Museum of Art Les Médicis : portraits et politique 1512-1570 me frustre, j’ai besoin d’aller un peu méta. J’ai besoin de parler du tutorat du regard du visiteur de la manière que Tony Bennett, un spécialiste britannique des musées qui a écrit des textes influents sur le fonctionnement des musées modernes, décrit dans son livre La naissance du musée. Pour Bennett, le visiteur de musée de la classe moyenne considère sa façon de regarder les objets de musée comme subordonnée au regard expert du conservateur. Nous le faisons (je me compte ici) afin d’apprendre à extraire les significations correctes des objets affichés. Ce n’est que par un processus (généralement tacite) d’acquiescement à ce que notre regard soit formé par le conservateur au moyen de textes muraux, de légendes, de guides audio, etc. que nous trouvons les significations «réelles» intégrées dans l’œuvre. Ce qui est ironique, c’est que j’ai longtemps trouvé cet argument erroné, et en mon propre livre l’a même utilisé comme exemple de conceptions de la visite qui expliquent insuffisamment le comportement des visiteurs et des institutions artistiques actuels. Mais ensuite j’ai vu ce spectacle de Médicis.
Avant même de monter sur le grand escalier du Met dans son mini-palazzo, le texte de l’exposition en ligne me dit : « Certains des plus grands portraits de l’art occidental ont été peints à Florence pendant les années tumultueuses de 1512 à 1570, lorsque la ville a été transformée de une république avec des élus dans un duché dirigé par la famille Médicis. Donc, je sais que même si je vais regarder le portrait, un genre de peinture que je connais très bien, je serai aussi loin de ma compréhension des signes et des symboles ancrés dans une ville du XVIe siècle. -État avec ses propres particularités géographiques, historiques, politiques, esthétiques et culturelles. Plus, un plug haletant et haletant de Forbes Le magazine présenté sur la page d’accueil de l’exposition déclare : « Les Médicis offrent un équilibre stimulant d’art spectaculaire et de machination en coulisses qui ont joué un rôle égal dans la définition de l’une des périodes les plus célèbres de l’histoire. » Cependant, la «machination dans les coulisses» est soit implicite dans le spectacle, soit donnée par le biais d’un texte didactique. C’est-à-dire que si le drame est la démolition du régime républicain pour convertir une célèbre ville marchande en capitale d’un État dynastique, avec un adolescent devenant son chef politique après l’assassinat de son parent aîné, le duc de Florence, presque aucun de ce drame plus grand que nature apparaît en fait dans les portraits.
Au lieu de cela, ce que je vois initialement avec mon regard ignorant, ce sont surtout des vues hagiographiques et trop stylisées des personnages impliqués dans cette histoire. Par exemple, le duc dans le portrait de Raphaël « Lorenzo de’Medici, duc d’Urbino » (1518) regarde le spectateur avec ce regard légèrement indifférent de ceux qui n’ont pas de besoins pressants et peu de manques. J’apprends de la légende qu’après la mort de son oncle Giuliano, il était considéré comme le dernier héritier légitime des Médicis. J’ai aussi lu que c’était un francophile habillé à la dernière mode française de l’époque. Ce que je vois est un homme européen barbu avec un demi-sourire ironique, orné d’une cascade de parures textiles doublées de fourrure et ostensiblement cousues. Ces vêtements permettent d’accéder au travail. Dans le « Portrait de femme » de Pier Francesco Foschi (1530-1535), il y a des éléments de mode particuliers qui m’intéressent : les manchettes qui semblent être faites de cuir et de fourrure, les gants blancs avec quelques objets noirs non identifiés dessus, les ceinture qui traîne de sa taille.
Je veux savoir ce que ces choses signifient en termes de statut social, de profession, d’identité régionale, de personnalité idiosyncratique, mais ces détails restent inexpliqués. Les poses sont pour la plupart les mêmes. Les compositions sont certainement : une vue de la taille vers le haut, avec le personnage face au spectateur, la majorité aux trois quarts de tour, quelques-unes presque directement face au spectateur, occupant la majeure partie de la toile, majoritairement des hommes debout, parfois une femme assise , avec des tissus fins ou des armures et des bijoux et des accessoires stylistiques clairement affichés. Bien que les conservateurs aient ajouté à l’exposition des éléments physiques tels que des robes représentatives de l’époque et des exemples d’armes de l’époque, cela ne me réjouit pas. Ce n’est que lorsque j’arrive à la dernière galerie où ce sont surtout Giorgio Vasari et Bronzino qui créent des images allégoriques avec une glose presque maniériste que je m’engage davantage. Les « Six poètes toscans » de Vasari (1544) ont beaucoup plus d’innovation dans la composition que la majorité des portraits de l’exposition. Ici, les doigts des personnages pointent vers des livres qui semblent importants (bien que leur signification ne soit pas expliquée) et leur proximité physique suggère qu’ils constituent ensemble un groupe ou un mouvement cohérent. Et “Cosimo I de’Medici as Orpheus” de Bronzino (1537-1539) me donne la figure nue avec une musculature puissante, regardant par-dessus son épaule gauche, tandis qu’un chien (Cerberus) le regarde avec des yeux rouges et effrayants. Ici, un certain drame apparaît réellement dans l’image elle-même.
Mais en faisant quelques recherches en dehors du spectacle, je me suis rendu compte que ce style de composition a évolué à partir d’une approche antérieure du portrait qui montrait principalement la figure de profil, car les riches et les puissants étaient représentés sur la monnaie de la région. Selon Laura Llewellyn, conservateur associé à la National Gallery de Londres, “A partir des années 1450 environ, les portraits d’hommes montraient de plus en plus le modèle tourné vers le spectateur. Cette innovation a commencé à passer du simple respect d’une figure idéalisée à un engagement direct avec l’individu possédant un caractère unique. Le catalogue de l’exposition est également utile. Carlo Falciani, dans son essai « Pouvoir et identité dans le portrait florentin du XVIe siècle », explique que ces œuvres existaient dans un dialogue entre imitation et représentation : « Implicite dans ce dialogue entre imiter et ritrare était une évolution du naturalisme à l’allégorie qui n’était pas uniquement stylistique, et le moment central à Florence s’est produit sous Cosimo I. Ainsi, les peintures ici représentent un point d’inflexion dans la technique formelle qui affecterait la façon dont je pense aux portraits maintenant.
Oui, il y a des apparentés aux portraits dans notre culture actuelle des célébrités. Je peux voir le même tour de trois quarts et le même regard assuré dans l’image du “Portrait d’une femme avec un chien de poche” (1532-1533) de Bronzino que j’ai vu dans les images du portrait officiel de Michelle Obama à la Maison Blanche comme peint par Amy Sherald. Il y a les cheveux similaires soigneusement coiffés, la robe aux couleurs vives et élégantes qui prend beaucoup de place dans le cadre de la photo. Et avec le portrait de Barack Obama par Kehinde Wiley, il y a la confrontation subtile du regard direct d’Obama. Il nous laisse certainement le contempler, mais il participe activement à une vision dialogique — bien qu’il regarde depuis le lieu idéalisé qui est la version de Wiley du champs-Elysées. Ces portraits de l’ancien président et de la première dame font des distinctions déterminées entre eux-mêmes et les hoi polloi qui les vénèrent et démangent d’être comme eux.
Mais ces images des Médicis s’estompent assez rapidement pour moi en une sérialité insipide. Je ne reçois aucune information sur les processus historiques qui se déroulent à l’époque à partir des images. Eh bien, je reçois un peu. Il y a des signes. Mais la majorité des gens avec qui je vois cette émission semblent les prendre pour des merveilles.
Certes, on peut relier cette émission à la récolte actuelle de récits télévisés et cinématographiques fictifs de l’entrelacement de la richesse avec le pouvoir de parler de la façon dont les familles dirigeantes et les empires font ce qu’ils font à la fascination sans fin de la plupart du reste de l’humanité. Penser à Succession, La Couronne, Downton Abbey — tous les spectacles que je n’ai pas regardés mais dont on me dit qu’ils retiennent l’attention de la culture avec le développement de leur personnage, leurs rebondissements, leurs conflits interpersonnels et la dramatisation de l’effet délétère que leur pouvoir a sur les gens à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de leur petit réseau social cercle. Mais je n’obtiens rien de tout cela de ces portraits – toutes ces informations alléchantes n’apparaissent pas réellement dans la majorité de ces images.
Pourtant, lorsque je suis arrivé au musée un jeudi matin couvert, quelques minutes avant son heure d’ouverture de 10 heures, il y avait déjà des gens qui faisaient la queue pour entrer. Beaucoup d’entre eux étaient dans la galerie Médicis au moment où je m’y rendis. Pour la plupart, ils semblaient excités : j’ai assisté à de nombreuses discussions et à de longues discussions entre amis et partenaires. Je ne peux que conclure que ce qui fascine, c’est la curiosité de savoir comment vivent les 1%. J’ai l’impression que les gens viennent à ce musée et à ce spectacle pour ostensiblement vouloir apprendre d’autres histoires en ayant leur façon de regarder instruite et formée. Peut-être s’imaginent-ils que s’ils apprennent des conservateurs à voir, à interpréter des signes particuliers, à lire l’histoire d’un temps et d’un lieu dans le portrait d’un prince Médicis, aussi peut-être un jour avoir une partie de cette richesse et de ce pouvoir.
Les Médicis : portraits et politique 1512-1570 continue à la Musée métropolitain d’art (1000 Fifth Avenue, Upper East Side, Manhattan) jusqu’au 11 octobre. Il a été organisé par Keith Christiansen et Carlo Falciani.
En rapport
Les artistes numériques féminines ont introduit des concepts féministes dans deux autres domaines de la culture visuelle populaire : les jeux vidéo et l’anime.
Dans ce film sur la célébrité, le spectateur n’a nulle part où apprécier et se connecter avec les personnages et les concepts.
Le Musée national de Norvège a annoncé la découverte de dessins cachés sous la surface de leur peinture d’Edvard Munch, « Madonna.
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