On ré industrialise. Cela veut dire de la productivité, donc de la machine. Sans quoi salaires et protection sociale ne nous rendent pas compétitifs. Oui, mais la machine crée le chômage, non ?
Question est mal posée. Si l'on prend la société dans sa globalité, plus elle a de machines, plus elle dégage du temps à l'homme pour innover et fabriquer des choses nouvelles (ou des services), et donc plus elle produit. Ce qu'elle produit est réparti entre ses membres qui, donc, s'enrichissent. Non seulement la machine ne crée pas le chômage, mais elle conduit à une hausse du niveau de vie. (C'est une des raisons pour lesquelles Michael Porter dit que l'automatisation conduit à une montée en qualification des personnels concernés accompagnée de hausses de salaires.)
Bien sûr, avec l'homme tout peut mal tourner. Il y a, par exemple, le scénario "intelligence artificielle", aussi appelé "oligarque russe". Quelques personnes placées à des endroits stratégiques s'emparent du bien collectif, qui les rend autonomes. Les autres peuvent crever. (Idéalement, les premiers partent sur Mars, pendant que la Terre explose.)
Et ne va-t-on pas produire n'importe quoi ? Bien utilisée, l'économie est une machine à résoudre des problèmes. Plus on lui en demande, plus elle produit, et plus elle nous enrichit. Seulement, il faut poser correctement le problème. Ce qui n'est pas le cas avec la transition climatique. En effet, certes, la transition est une bonne idée, mais on impose une contrainte impossible à satisfaire : le renouvelable permettant de ne rien changer à nos habitudes. Un problème mieux posé serait : zéro émission, sans perdant. Voilà qui change tout. Mais qui demande, pour être résolu, une coopération de tous avec tous, qui n'est pas (encore ?) compatible avec notre modèle social hyper individualiste.