Le Président de la République et son gouvernement sont partis en vacances la veille de l'annonce du plan de "redressement" des comptes de l'assurance maladie d'ici 2011. Mardi 29 juillet dernier, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, et Eric Woerth, ministre du Budget, ont présenté les mesures d'économie qui entreront en vigueur en 2009.
1. L'Etat va rendre à la Securité Sociale les 400 millions d'euros d'intérêts qu'elle paye actuellement chaque année.
2. Les organismes de complémentaire santé seront désormais associés aux négociations avec l'assurance maladie et les professions de santé, "dans les secteurs où les complémentaires assurent un niveau important de prise en charge." Ces discussions traitent notamment des taux de remboursements.
3. Ces mêmes organismes seront taxés d'un "prélèvement solidaire" d'un milliard d'euros, au titre des économies que leur ont procuré " la prise en charge plus étendue des ALD à 100 % et le développement des médicaments génériques."
4. Une contribution patronale ,de l’ordre de "3 à 5 %", portant sur la participation et l’intéressement sera instaurée pour 2009, pour rapporter 300 millions d’euros.
5. L'assurance maladie va transférer sur la branche accidents et maladies le coût de la sous-déclaration des accidents du travail, soit un jeu d'écriture comptable de 300 millions d'euros également.
6. Pour trouver 2 milliards d'euros supplémentaires, l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) préconise le déremboursements ou la baisse des prix de certaines prestations et médicaments. En langage codé, on appelle cela "infléchir la consommation de soins, produits ou prestations dont la justification médicale est discutable ou en modifiant les prix dans des secteurs où les tarifs apparaissent comme trop élevés."
Enfin, le gouvernement espère quelques économies de la réforme de la carte hospitalière, qui sera discutée à la rentrée.
On fait les comptes ?
0,4 + 1 + 0,3 + 0,3 + 2,0 = 4 milliards d'euros !
Banco !