Depuis 1970, l’Amérique a eu plus de 1 300 fusillades dans des écoles et la violence armée est la deuxième cause de décès chez les enfants de 19 ans et moins. Les écoles organisent désormais régulièrement des exercices de tir actifs, en plus des exercices d’incendie et des exercices liés aux conditions météorologiques. Il est impossible de nier que les fusillades dans les écoles sont un problème majeur auquel sont confrontés les États-Unis aujourd’hui.
Il est également impossible de nier qu’il s’agit d’un sujet sensible à aborder pour un film. Pourtant, Fran Kranz Masse le fait avec délicatesse et poignant. Les drame, à la fois écrit et réalisé par Kranz, présente quatre parents qui tentent de se réconcilier les uns avec les autres et la violence qui s’est produite des années auparavant.
Masse est un superbe portrait de parents en deuil avec quatre performances fantastiques
Le film commence avec des membres du personnel de l’église qui préparent une salle pour la réunion qui s’y déroulera. Les tensions sont clairement élevées, bien qu’on ne sache pas pourquoi au début. Une fois les deux couples arrivés, le reste de l’action se déroulera en grande partie dans cette seule pièce.
Jay (Jason Isaacs) et Gail (Martha Plimpton) arrivent en premier, Gail ne sachant pas si elle peut réellement mener à bien leurs plans. Lorsque Richard (Reed Birney) et Linda (Ann Dowd) arrivent, la tension monte encore plus. Le film permet au public de découvrir que Jay et Gail sont les parents d’un fils qui a été tué lorsque le fils de Richard et Linda a ouvert le feu sur leur école.
Le film est inconfortable à bien des égards, avec la colère de Jay qui couve sous la surface et les fréquents moments de larmes de Linda. Les couples ont de nombreux sentiments l’un envers l’autre à développer, mais aussi – peut-être plus fortement – des sentiments envers eux-mêmes et les enfants qu’ils ont élevés.
De plusieurs façons, Masse est un film simple avec peu de décors et un seul ensemble de costumes. Mais le génie de Kranz réside dans cette simplicité. Une grande partie du film se déroule avec les quatre personnages assis à une table que lorsque quelqu’un se lève, cela semble monumental. Et pourtant, tout est tellement chargé d’émotion qu’il est impossible de s’ennuyer en le regardant.
Un film moins important aurait pu fournir des flashbacks sur l’enfance des fils ou même sur le jour fatidique qui a réuni ces ensembles de parents, mais le film vous retient dans la pièce avec les deux couples. Cela permet au public d’entrer plus profondément dans leur espace de tête, mais l’empêche également de se sentir jamais exploiteur de son sujet ou de son public.
Le film marque les débuts de réalisateur de Kranz et c’est un effort très impressionnant de la part d’un nouveau réalisateur. Non seulement il dirige quatre performances phénoménales, mais il sait quand se pencher sur le moment émotionnel lourd et comment donner au public une brève pause, si nécessaire.
Le scénario de Kranz est également à saluer, à la fois pour la façon dont il révèle lentement la vérité sur ce qui est arrivé au public et pour ses lignes mémorables qui resteront avec le public. Il y a des lignes de dialogue qui peuvent vous couper le souffle comme : « Pourquoi est-ce que je veux en savoir plus sur votre fils ? Parce qu’il a tué le mien.
Le montage de Yang Hua Hu doit également être loué pour la manière dont il maintient l’élan, sans complètement submerger son public. Il y a un plan particulier au milieu d’une scène intense d’Issacs qui est brillant dans la façon dont il permet au public de reprendre son souffle.
Les quatre performances centrales sont si fortes qu’il est même difficile d’identifier une vedette. Lorsqu’une personne parle, chacune des autres réagit d’une manière qui vous en dit beaucoup sur son caractère. De ce fait, le film se prête bien à des visionnages ultérieurs malgré son poids émotionnel. Les quatre interprètes font également un excellent travail pour montrer l’effet physique que cette conversation déchirante a sur eux et ils semblent chacun transformés à la fin.
Dowd a beaucoup de moments émouvants, dont un très émouvant à la toute fin du film. En revanche, Birney donne la performance la plus sobre des quatre, dans sans doute le rôle le plus difficile. Richard et Linda ont une dynamique fascinante en tant que couple, et Dowd et Birney sont en mesure de nous donner de nombreux petits indices sur la façon dont ce qui s’est passé avec leur fils a affecté leur relation.
Plimpton et Issacs font tous deux un excellent travail en décrivant l’angoisse de deux parents qui ont perdu un enfant. Gail est peut-être le personnage avec lequel il est le plus facile de se connecter, en tant que mère d’un garçon qui a été tué et qui cherche des réponses. Elle a plusieurs moments particulièrement étonnants et sa chimie avec Issacs est fantastique. Pour moi, Issacs est clairement la vedette du casting si je devais en choisir un. Sa colère commence à mijoter jusqu’à ce qu’elle éclate enfin dans la scène la mieux jouée à laquelle j’ai assisté dans un film de 2021.
Il est facile de devenir insensible au nombre de fusillades dans les écoles qui se produisent dans ce pays, mais ce film fait un excellent travail pour montrer la véritable perte qui y est associée. Alors que les quatre parents essaient de comprendre où placer le blâme et ce qui n’a pas fonctionné, le public a un premier aperçu de leur traitement de leur douleur et de leur chagrin. Masse fournit un regard très honnête sur un sujet difficile d’un point de vue très humain et est également une masterclass en jeu d’acteur.
Masse
Mass offre un regard très honnête sur un sujet difficile d’un point de vue très humain et est également une masterclass en jeu d’acteur.
10.0/10
Nicole Ackman est une écrivaine, podcasteuse et historienne basée en Caroline du Nord. Elle aime les drames d’époque, le MCU et le théâtre. Nicole est membre de la North Carolina Film Critics Association et de la Online Association of Female Film Critics et est Tomato-Meter Approved.
.
Depuis 1970, l’Amérique a eu plus de 1 300 fusillades dans des écoles et la violence armée est la deuxième cause de décès chez les enfants de 19 ans et moins. Les écoles organisent désormais régulièrement des exercices de tir actifs, en plus des exercices d’incendie et des exercices liés aux conditions météorologiques. Il est impossible de nier que les fusillades dans les écoles sont un problème majeur auquel sont confrontés les États-Unis aujourd’hui.
Il est également impossible de nier qu’il s’agit d’un sujet sensible à aborder pour un film. Pourtant, Fran Kranz Masse le fait avec délicatesse et poignant. Les drame, à la fois écrit et réalisé par Kranz, présente quatre parents qui tentent de se réconcilier les uns avec les autres et la violence qui s’est produite des années auparavant.
Masse est un superbe portrait de parents en deuil avec quatre performances fantastiques
Le film commence avec des membres du personnel de l’église qui préparent une salle pour la réunion qui s’y déroulera. Les tensions sont clairement élevées, bien qu’on ne sache pas pourquoi au début. Une fois les deux couples arrivés, le reste de l’action se déroulera en grande partie dans cette seule pièce.
Jay (Jason Isaacs) et Gail (Martha Plimpton) arrivent en premier, Gail ne sachant pas si elle peut réellement mener à bien leurs plans. Lorsque Richard (Reed Birney) et Linda (Ann Dowd) arrivent, la tension monte encore plus. Le film permet au public de découvrir que Jay et Gail sont les parents d’un fils qui a été tué lorsque le fils de Richard et Linda a ouvert le feu sur leur école.
Le film est inconfortable à bien des égards, avec la colère de Jay qui couve sous la surface et les fréquents moments de larmes de Linda. Les couples ont de nombreux sentiments l’un envers l’autre à développer, mais aussi – peut-être plus fortement – des sentiments envers eux-mêmes et les enfants qu’ils ont élevés.
De plusieurs façons, Masse est un film simple avec peu de décors et un seul ensemble de costumes. Mais le génie de Kranz réside dans cette simplicité. Une grande partie du film se déroule avec les quatre personnages assis à une table que lorsque quelqu’un se lève, cela semble monumental. Et pourtant, tout est tellement chargé d’émotion qu’il est impossible de s’ennuyer en le regardant.
Un film moins important aurait pu fournir des flashbacks sur l’enfance des fils ou même sur le jour fatidique qui a réuni ces ensembles de parents, mais le film vous retient dans la pièce avec les deux couples. Cela permet au public d’entrer plus profondément dans leur espace de tête, mais l’empêche également de se sentir jamais exploiteur de son sujet ou de son public.
Le film marque les débuts de réalisateur de Kranz et c’est un effort très impressionnant de la part d’un nouveau réalisateur. Non seulement il dirige quatre performances phénoménales, mais il sait quand se pencher sur le moment émotionnel lourd et comment donner au public une brève pause, si nécessaire.
Le scénario de Kranz est également à saluer, à la fois pour la façon dont il révèle lentement la vérité sur ce qui est arrivé au public et pour ses lignes mémorables qui resteront avec le public. Il y a des lignes de dialogue qui peuvent vous couper le souffle comme : « Pourquoi est-ce que je veux en savoir plus sur votre fils ? Parce qu’il a tué le mien.
Le montage de Yang Hua Hu doit également être loué pour la manière dont il maintient l’élan, sans complètement submerger son public. Il y a un plan particulier au milieu d’une scène intense d’Issacs qui est brillant dans la façon dont il permet au public de reprendre son souffle.
Les quatre performances centrales sont si fortes qu’il est même difficile d’identifier une vedette. Lorsqu’une personne parle, chacune des autres réagit d’une manière qui vous en dit beaucoup sur son caractère. De ce fait, le film se prête bien à des visionnages ultérieurs malgré son poids émotionnel. Les quatre interprètes font également un excellent travail pour montrer l’effet physique que cette conversation déchirante a sur eux et ils semblent chacun transformés à la fin.
Dowd a beaucoup de moments émouvants, dont un très émouvant à la toute fin du film. En revanche, Birney donne la performance la plus sobre des quatre, dans sans doute le rôle le plus difficile. Richard et Linda ont une dynamique fascinante en tant que couple, et Dowd et Birney sont en mesure de nous donner de nombreux petits indices sur la façon dont ce qui s’est passé avec leur fils a affecté leur relation.
Plimpton et Issacs font tous deux un excellent travail en décrivant l’angoisse de deux parents qui ont perdu un enfant. Gail est peut-être le personnage avec lequel il est le plus facile de se connecter, en tant que mère d’un garçon qui a été tué et qui cherche des réponses. Elle a plusieurs moments particulièrement étonnants et sa chimie avec Issacs est fantastique. Pour moi, Issacs est clairement la vedette du casting si je devais en choisir un. Sa colère commence à mijoter jusqu’à ce qu’elle éclate enfin dans la scène la mieux jouée à laquelle j’ai assisté dans un film de 2021.
Il est facile de devenir insensible au nombre de fusillades dans les écoles qui se produisent dans ce pays, mais ce film fait un excellent travail pour montrer la véritable perte qui y est associée. Alors que les quatre parents essaient de comprendre où placer le blâme et ce qui n’a pas fonctionné, le public a un premier aperçu de leur traitement de leur douleur et de leur chagrin. Masse fournit un regard très honnête sur un sujet difficile d’un point de vue très humain et est également une masterclass en jeu d’acteur.
Masse
Mass offre un regard très honnête sur un sujet difficile d’un point de vue très humain et est également une masterclass en jeu d’acteur.
10.0/10
Nicole Ackman est une écrivaine, podcasteuse et historienne basée en Caroline du Nord. Elle aime les drames d’époque, le MCU et le théâtre. Nicole est membre de la North Carolina Film Critics Association et de la Online Association of Female Film Critics et est Tomato-Meter Approved.
. — to yourmoneygeek.com
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble