"Un sous-marin dans l'oeil"
(comme on dirait ici "se mettre le doigt dans l'oeil")
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Sous le mandat de Mauricio Macri, les services secrets argentins ont procédé à des écoutes illégales contre des citoyens argentins qui étaient susceptibles de s’opposer sur un plan politique ou personnel au président en place : quelques membres de sa famille, des militants de gauche, des syndicalistes, des opposants au sein des mouvements de droite et plusieurs familles des membres de l’équipage du sous-marin ARA San Juan, perdu corps et biens en mission dans l’Atlantique sud.
Le juge en charge de cette affaire vient de faire savoir qu’il avait inculpé formellement l’ancien président pour cette partie des écoutes liée au naufrage du sous-marin et il a accompagné l’acte de procédure d’une interdiction de quitter le territoire. Ce que l’intéressé a appris aux États-Unis où il fait actuellement et à nouveau la promotion de son livre sur son mandat présidentiel, Primer Tiempo (première manche).
"Surprise : Macri convoqué [par le juge] pour espionnage
dans l'affaire du ARA San Juan"
En dessous : le retour sur les stades avec passe vaccinal et QR code
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Pendant que son avocat s’empresse de déclarer publiquement que son client se rendra à la convocation du juge le 7 octobre, date du premier interrogatoire, les « amis » politiques de Macri parlent, comme Sarkozy ou Trump, de « persécutions politiques » et d’« acharnement judiciaire » de la part d’une magistrature vendue à Cristina Kirchner, l'actuelle vice-présidente et ancienne présidente contre l'héritage de laquelle il s'était présenté à l'élection suprême.
On est
en campagne de mi-mandat, or la tragédie du sous-marin est l’un
des moments les plus indignes du mandat et sans doute l’un de ceux
qui lui ont fait perdre la confiance des électeurs. En effet ce
président n’a jamais daigné rendre un hommage solennel aux
quarante-quatre militaires disparus en mission, il a gardé par
devers lui pendant de longs mois l’information concernant l’endroit
où le bâtiment avait péri (ce qui a entraîné des recherches
longues et coûteuses, sans parler du désarroi des proches) et des
membres des familles, les plus remontés contre l’inaction du
gouvernement, ont été mis sur écoute pendant qu’il était le
commandant en chef des forces armées.
Le titre est ici très secondaire (en haut à droite)
Le gros titre est pour la vaccination des enfants
autorisée avec le vaccin chinois Sinopharm
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Attendons donc qu’il revienne en Argentine pour connaître la suite des opérations. Macri est un serial voyageur. Rendre son passeport (ou ses passeports, car il en a au moins deux, un argentin et un italien) aux autorités judiciaires de son pays risque de lui causer quelques désagréments personnels et officiels. Il est en effet depuis deux ans le président d’une fondation de la FIFA et cette charge (d’opérette) l’« oblige » à voyager dans de nombreux pays où l’institution est censée aider les pouvoirs publics locaux à développer les infrastructures sportives dignes de ce nom. Problème : ce sont les pays pauvres qui ont besoin de cette fondation mais Macri ne visite que des pays développés (Espagne, États-Unis, Italie, Suisse, France…)
Eu égard au passé de l’ex-mandataire, il est possible que cette inculpation ne soit pas la dernière.
© Denise Anne Clavilierwww.barrio-de-tango.blogspot.comPour
aller plus loin :
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación