Aux alentours du château toujours debout entre les barres d’immeubles, on aperçoit parfois le fantôme du chevalier H. Il est le dernier représentant de son espèce : partout ailleurs, les révolutions successives ont rasé toute trace de l’ancien régime. Et les fantômes des châtelains ont disparu avec leurs bâtisses.
Personne ne sait pourquoi ce château-là a échappé aux élans atrabilaires du peuple avide de sang. Alors, condamné à hanter les lieux, le fantôme du chevalier H. s’ennuie ferme les jours de semaine, languissant toujours l’agitation du dimanche, jour de marché.