L'ancien ministre sud-africain de la Santé, Zweli Mkhize, fait l'objet d'un rapport accablant sur la corruption dans son département. Des fonds censés être affectés à la lutte contre la propagation du coronavirus auraient fini dans ses comptes et ceux de son fils.
Deux proches collaborateurs de l'ex-ministre de la santé ont également tiré profit de contrats irréguliers conclus avec Digital Vibes, une entreprise experte en communication.
Des enquêteurs sud-africains ont appelé à l'inculpation d'un ex-haut responsable et à des sanctions à l'encontre Mkhize dans ce rapport rendu public mercredi, portant sur la corruption au sein du ministère sud-africain de la Santé avec les fonds alloués à la lutte contre le Covid-19.
Zweli Mkhize, 65 ans, était au courant de contrats irréguliers conclus avec Digital Vibes, a affirmé l'Unité des enquêtes spéciales (SIU).
Officiellement, ces marchés publics devaient soutenir financièrement des campagnes de sensibilisation pour combattre le Covid-19, mais ils ont plutôt bénéficié à deux proches de l'ancien ministre sud-africain de la Santé, à lui-même et à son fils, Dedani Mkhize.
Ce dernier a acquis, entre autres, un véhicule 4×4 de luxe et retiré des "sommes considérables en liquide", ont mentionné les enquêteurs dans leur rapport.
Le scandale dévoilé en mai dernier par des médias locaux, avait soulevé un tollé. Mkhize, qui constituait l'icône de la lutte contre le coronavirus dans ce pays, félicité pour son implication en tant que ministre, a été obligé de démissionner en août dernier.
La SIU qui a déjà identifié des mesures pour récupérer les fonds détournés, a appelé, dans son rapport, le chef d'Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, à sanctionner Zweli Mkhize.
Les enquêteurs militent également pour que l'ex-directeur général du ministère sud-africain de la Santé, Anton Pillay, fasse l'objet de poursuites judiciaires.