Accusé d'avoir voulu tripatouillé le résultat des élections tenues le week-end dernier dans le cadre du renouvellement des organes de base au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, l'épouse du président du Conseil régional du Centre, est vomie par les militantes de la
section Ofrdpc du Mfoundi 7.
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle a sali le peu d'honneur qu'avait encore son illustre époux Gilbert Tsimi Evouna. Si ce dernier dont le passage à la tête de la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) en dépit de la kyrielle de procès, a marqué les esprits parce qu'il a eu l'audace de bousculer les habitudes au nom du salut de la ville dont il se réclame le premier citoyen, sa douce moitié est tout le contraire. Conspuée et honnie par les siens, Catherine Mvilongo, épouse Tsimi Evouna, en brillant par sa propension à valider le faux et à user de subterfuges pour garder le contrôle de la section Ofrdpc du Mfoundi 7, n'a fait que confirmer tout le mal qu'on a toujours pensé d'elle au sein du parti du flambeau ardent. Elle l'a encore démontré lors des opérations de renouvellement des organes déjà suffisamment ancrées en zone de turbulence avec à la clé plusieurs dissensions qui jettent aux orties ses fondements que sont la rigueur et moralisation. L'épouse du président du Conseil régional n'a-t-elle pas été à l'origine de cette menace brandie par environ 10.000 militants, décidés de déserter le parti parce que courroucés par des soupçons de caporalisation des postes à pourvoir dans leur circonscription ?
À l'issue des élections tenues le wee-kend dernier, apprend-on, les deux têtes de liste ont été départagées sans équivoque par les 800 électrices de cette section, avec un écart de plus de 500 voix en faveur de la liste bleue d'Evelyne Ngo Nyeck, la présidente sortante de la 18ème sous-section de l'Ofrdpc à Oyomabang, d'après les tendances des 32 bureaux de vote. Fait marquant, soulignent nos confrères de Mutations, " Catherine Mvilongo Tsimi (liste blanche) a même été battue 156 voix contre 222 dans son fief de la sous-section du 18ème Al dont le bureau de vote était aménagé dans la salle des actes de la mairie ". Un score à la soviétique qui a poussé la malheureuse perdante à activer la machine à fraude pour tripatouiller les résultats. " La stratégie ourdie consiste à faire invalider les résultats de certains bureaux de vote afin de ne considérer que ceux donnant avantage à la liste blanche de Mme Tsimi. Selon des indiscrétions, la présidente de la commission électorale a été commise pour réaliser la sale besogne. D'ailleurs elle s'est empressée de disparaître avec les Pv très tard dans la nuit. Ce n'est que le lendemain dimanche qu'elle est réapparue au Comité central ", ajoutent nos confrères.
Telle mère, tel fils !
Suffisant pour provoquer l'ire des militants désabusés et las d'être considérés comme de vulgaires marionnettes, sacrifiées à l'autel des intérêts égoïstes qui animent certains responsables du parti. De sources dignes de foi, madame Tsimi Evouna ne supporte pas son impopularité devenue chronique. " Tout le monde se demande pourquoi y'a t- il élection au sein Rdpc à Yaoundé 7. Parce qu'à chaque fois qu'elle est candidate, son mari fera tout pour que sa liste passe. De plus, des militants mal inspirés certainement, pensent à une démission massive. Car tant qu'elle sera toujours candidate, on fera toujours tout pour que les élections soient truquées et annulées. Elle a perdu et la liste de son fils aussi a essuyé un échec au poste de trésorier section Ojrdpc. Mais ils ont évité de toucher à cette liste pour éviter la colère de jeunes ", commente sous cape, un cacique du bureau politique du Rdpc.
C'est dire que la mère et le fils (Tsimi Ekoumou) ont le même destin, aidés dans leur triste dessein par leur mari et père Gilbert Tsimi Evouna qui peine déjà à assurer ses fonctions de président du Conseil régional pour cause de maladie. Plus grave, sa fille (Elwire Evouna) est deuxième adjoint au maire de la commune de Yaoundé. Comme si cela ne suffisait pas, son neveu est député de Yaoundé 7, pour une tribu Angok largement minoritaire à Yaoundé.7 à peu près 0.25% de la population autochtone. C'est donc un doux euphémisme de dire qu'il y a une menace de démission massive pour rejoindre le parti de Cabral Libii. Affaire à suivre !