Il leva la tête. Le panneau indiquait que Fairbanks se situait à 2450 kilomètres. C’est long, se dit-il, mais il avait tout le temps devant lui ; l’été se prolongerait quelques semaines encore, et l’hiver n’était encore qu’une lointaine idée. Il se sentit le cœur gonflé d’envie et d’impatience à l’idée de fuir la civilisation, la concentration, la pollution, le bruit. Enthousiaste, il se mit en route, mais à peine fut il descendu du trottoir et engagé sur la chaussée qu’une voiture électrique parfaitement silencieuse le faucha sèchement. Sa tête se tordit dans un crac sinistre.