La Corée du Nord a procédé ce mardi à un nouveau tir de missile de courte portée, presqu'au même moment où son ambassadeur aux Nations unies revendiquait le "droit légitime" de son pays à tester de nouvelles armes face à la "politique hostile" des Etats-Unis et de Séoul.
Ce tir de missile est le troisième effectué ce mois-ci. Selon l'état-major des armées du Sud, l'engin a été tiré depuis la province septentrionale de Jagang vers les eaux maritimes au large de la côte Est. Sous couvert de l'anonymat, un porte-parole du ministère japonais de la Défense a rapporté que ce projectile "semble être un missile balistique".
Mois d'une heure après ce lancement, l'ambassadeur nord-coréen auprès de l'ONU,Kim Song déclarait que son pays avait le droit de "renforcer ses capacités de défense", face à l'attitude "hostile" que lui témoigne les Etats-Unis.
Ce mois-ci, Pyongyang a déjà effectué deux tirs, le premier d'un missile de croisière à longue portée, et le deuxième de missiles balistiques à courte portée, tous en violation de multiples résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. Ce troisième tir vient s'ajouter aux messages ambigus que la Corée du Nord a adressé ces derniers jours à Washington et à Séoul.
Ce tir intervient en effet quelques jours après que Kim Yo Jong, l'influente sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, ait laissé entrevoir la possibilité d'un sommer entre les deux Corées, tout en exigeant au préalable que Séoul abandonne sa " politique hostile ".
Le dialogue du régime de Pyongyang avec les Etats-Unis reste au point mort depuis l'échec du sommet de 2019 à Hanoï entre Kim Jong-un et le président américain de l'époque, Donald Trump.