- IBM est en bonne voie dans sa mission de développer et de faire progresser la technologie d’IA éthique.
- Un nouveau rapport, co-écrit par le Forum économique mondial et le Markkula Center for Applied Ethics de l’Université de Santa Clara, détaille ces efforts.
- Voici ses principales leçons pour les autres organisations de cet espace.
Au cours des deux dernières années, le Forum économique mondial a travaillé avec un groupe multipartite pour faire progresser l’éthique en technologie dans le cadre d’un projet intitulé Utilisation responsable de la technologie. Ce groupe a identifié un besoin de mettre en évidence et de partager les meilleures pratiques en matière de conception, de développement, de déploiement et d’utilisation responsables de la technologie. À cette fin, nous nous sommes lancés dans la publication d’une série d’études de cas présentant des organisations qui ont apporté des contributions et des progrès significatifs en matière d’éthique technologique. Plus tôt cette année, nous avons commencé cette série par une plongée profonde dans L’approche de Microsoft en matière d’innovation responsable.
Dans la deuxième édition de cette série, nous nous concentrons sur le parcours d’IBM vers une technologie d’IA éthique. Les enseignements de cet effort sont détaillés dans un rapport intitulé Utilisation responsable de la technologie : l’étude de cas IBM, qui est rédigé conjointement par le Forum économique mondial et le Markkula Center for Applied Ethics de l’Université de Santa Clara. Vous trouverez ci-dessous les principales leçons tirées de nos recherches, ainsi qu’un bref aperçu du parcours historique d’IBM vers une technologie éthique.
1. Faire confiance à vos employés pour penser et agir de manière éthique
Lorsque Francesca Rossi a rejoint IBM en 2015 avec le mandat de travailler sur l’éthique de l’IA, elle a réuni 40 collègues pour explorer ce sujet. Le travail de ce groupe d’employés a mis en branle un chapitre critique du parcours technologique éthique d’IBM en matière d’IA.
Cliquez pour agrandir<img src="https://assets.weforum.org/editor/ECvz3TYsqXCKEgOg5YTeMZn7Q8PJ_mlfalHRcnIZx2I.png" srcset="https://assets.weforum.org/editor/responsive_large_dqTkRELzOtcamFg1l51QVsUigTKwRr5PKLeD2mdG2BQ.png 850w, https://assets.weforum.org/editor/responsive_medium_kmnQEemXXtGZASmb3u_8vxV1l1QTnOjfTLaz9bfvnG0.png 640w, https://assets.weforum.org/editor/responsive_small_orv68rH6Xr7LrK39KRBpR9j3BXAbJH84F9Ppgm9_5qs.png 320w" webp_srcset="https://assets.weforum.org/editor/responsive_large_webp_7QNm1-Io279v6gX59MUW5EgSwE6F8oQaGJlcaLBT4Jk.webp 850w, https://assets.weforum.org/editor/responsive_medium_webp_sLDLXZ2JFAva-58eQwwONHq2jn4IhocgGFClsEmH0Aw.webp 640w, https://assets.weforum.org/editor/responsive_small_webp_u5IONNiV6RPCND5moU19Q8ioZugwy6A3uOOsbZ4_MeA.webp 320w" sizes="100vw" html="{:loading=>"lazy", :class=>"", :alt=>"Responsible and ethical development of AI technology at IBM, 2015-2021"}" use_picture="true" />
Image : IBM
Initialement, le groupe a recherché et publié un article intitulé Apprendre à faire confiance aux systèmes d’IA, dans lequel l’entreprise prend un ensemble d’engagements pour faire progresser sa compréhension et mettre en œuvre le développement éthique de l’IA. L’un de ces engagements est d’établir un « comité d’éthique de l’IA » interne, pour discuter, conseiller et guider le développement et le déploiement éthiques des systèmes d’IA. Sous la direction du Dr Rossi et de Christina Montgomery, directrice de la protection de la vie privée d’IBM, ce conseil est chargé de régir les efforts de l’entreprise en matière d’éthique technologique à l’échelle mondiale. Cependant, un conseil de gouvernance éthique centralisé est insuffisant pour superviser plus de 345 000 employés travaillant dans plus de 175 pays. Tous les employés sont formés à la méthodologie « l’éthique dès la conception », et c’est également un mandat pour toutes les unités commerciales d’IBM d’adopter cette méthodologie. Le comité d’éthique de l’IA s’appuie sur un groupe d’employés appelés « points focaux », qui ont des rôles officiels pour soutenir leurs unités commerciales sur les questions liées à l’éthique.
Il existe également un réseau d’employés bénévoles appelé « réseau de plaidoyer », qui promeut la culture d’une technologie éthique, responsable et digne de confiance. L’autonomisation des employés est un élément important pour que l’éthique technologique fonctionne chez IBM.
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Image : IBM
2. Opérationnaliser les valeurs et les principes sur l’éthique de l’IA
Pour opérationnaliser l’éthique dans un cadre organisationnel, il doit d’abord y avoir des engagements pris envers les valeurs. À cette fin, IBM a développé un ensemble de « principes et piliers » pour orienter ses recherches et ses activités vers le soutien des valeurs clés de l’IA. La mise en œuvre de ces principes et piliers a conduit au développement de boîtes à outils techniques afin que l’éthique puisse pénétrer jusqu’au niveau du code ; IBM Research a créé cinq boîtes à outils open source, disponibles gratuitement pour tous :
1. AI Explainability 360 : huit algorithmes pour rendre les modèles d’apprentissage automatique plus explicables
2. AI Fairness 360 : un ensemble de 70 métriques d’équité et 10 algorithmes d’atténuation des biais
3. Adversarial Robustness Toolbox : un vaste ensemble d’outils pour surmonter un éventail d’attaques contradictoires sur les modèles d’apprentissage automatique.
4. AI FactSheets 360 : pour rendre les modèles d’IA transparents, les fiches d’information collectent des données sur le modèle en un seul endroit ; cela comprend des exemples de fiches d’information ainsi qu’une méthodologie pour les créer.
5. Uncertainty Quantification 360 : un ensemble d’outils pour tester la fiabilité des prédictions de l’IA, ce qui aide à placer des limites sur la confiance des modèles.
Toute organisation peut prendre des principes ou d’autres engagements éthiques, mais ils doivent être opérationnalisés pour devenir une réalité. Ces boîtes à outils aident IBM à remplir ses propres engagements éthiques et, en les rendant open source, IBM espère aider d’autres entreprises technologiques et la communauté de l’apprentissage automatique en général.
3. Viser un large impact sur l’éthique de l’IA
IBM reconnaît qu’il n’est pas séparé de l’industrie technologique ou du monde. Ses actions affecteront la réputation de l’industrie – et vice versa – et, en fin de compte, l’ensemble de l’industrie technologique affectera la société humaine. Tout cela pour dire que les enjeux sont élevés, il vaut donc la peine de faire des efforts pour bien faire les choses.
L’un des moyens par lesquels IBM a tenté de promouvoir le large impact positif de la technologie a été par le biais de partenariats avec des organisations d’enseignement et de recherche et des organisations multipartites.
Dans le domaine de l’éducation, IBM a lancé en 2011 P-TECH, un programme qui encourage le renforcement des compétences applicables à la carrière des élèves du secondaire tout en travaillant avec un mentor IBM. Finalement, ils peuvent participer à des stages d’été rémunérés chez IBM et s’inscrire gratuitement à un programme de diplôme d’associé.
Au niveau universitaire, IBM a plusieurs partenariats avec des écoles, comme le Notre Dame – IBM Tech Ethics Lab, pour soutenir les communautés sous-représentées dans les matières STEM et leurs enseignants, et pour améliorer les programmes pertinents. En s’associant à des organismes de recherche, IBM aide à former la prochaine génération de professionnels de la technologie et crée des canaux de communication, entre les universités et l’industrie, qui incluent la promotion de la discussion sur les préoccupations éthiques des deux côtés.
IBM est un membre fondateur de plusieurs organisations multipartites, notamment le Partenariat sur l’IA au profit des personnes et de la société (2017) et l’« Appel de Rome pour l’éthique de l’IA » du Vatican (2020). IBM travaille également sur de nombreuses initiatives du Forum économique mondial liées à l’éthique de l’IA, notamment le Global Future Council on AI for Humanity, le Global AI Council et la Global AI Action Alliance.
Outre ces partenariats institutionnels, des employés individuels d’IBM sont également impliqués dans l’initiative Ethics in Action de l’IEEE, le Future of Life Institute, la conférence AAAI/ACM AI, Ethics, and Society et le ITU AI for Good Global Summit.
IBM estime qu’il vaut la peine de consacrer du temps et de l’argent au soutien de ces nombreuses initiatives pour au moins trois raisons. Premièrement, IBM s’engage à éduquer les gens et la société sur le fonctionnement de la technologie et de l’IA. Une société mieux éduquée et surtout des décideurs mieux éduqués sont capables de prendre de meilleures décisions concernant le futur rôle de l’IA dans la société.
Deuxièmement, IBM souhaite recueillir les commentaires de la société sur la manière dont l’IA affecte le monde. De cette façon, IBM peut être plus réactif face à l’impact social de l’IA et agir plus rapidement pour prévenir ou réagir aux dommages. Cela permet de s’assurer que l’IA tient vraiment ses promesses en tant que technologie bénéfique.
Troisièmement, IBM et ses employés se sont engagés à développer, déployer et utiliser l’IA au profit du monde. En veillant à ce que la société soit informée sur l’IA et que les entreprises technologiques connaissent les impacts immédiats de l’IA sur la société, l’IA sera plus susceptible d’être orientée vers de bonnes utilisations.
De plus en plus de personnes s’intéressent de plus en plus à l’éthique et à l’innovation responsable – et dans de nombreux cas, elles et leurs organisations font de ces idées une partie intégrante de leur culture d’entreprise. Tous ces efforts contribuent à faire de l’IA une technologie meilleure, et donc plus fiable.
Regarder vers l’avant
Bien que la taille et l’échelle d’IBM lui permettent d’investir des ressources importantes dans ces domaines importants, les leçons tirées du parcours d’IBM autour de l’utilisation éthique de la technologie de l’IA sont pertinentes pour toute organisation. À mesure que les entreprises évoluent et se développent, il est impossible pour les dirigeants de superviser tous les aspects de leur activité. Les dirigeants doivent faire confiance à leurs employés et leur donner les moyens de prendre des décisions éthiques. Les dirigeants doivent fournir les principes, les lignes directrices, la formation, les outils et le soutien qui permettront à leurs employés de se sentir responsabilisés et prêts à gérer les problèmes éthiques. Enfin, l’objectif global d’une technologie responsable est d’avoir des impacts positifs sur la société. L’échelle et la portée des impacts varieront selon l’organisation, mais l’objectif d’amélioration de l’état de la société doit être cohérent.
Alors que de plus en plus d’organisations partagent leurs expériences dans l’adoption de pratiques technologiques éthiques, il est possible d’étudier les similitudes et les différences dans leurs approches. Au fil du temps, il pourrait y avoir des moyens de mesurer leurs succès et leurs échecs, tout en analysant les chemins qui les ont conduits à de tels résultats. Cet effort est dans l’espoir que davantage d’organisations puissent apprendre des expériences des autres afin que chacun adopte des méthodes et des outils pour une utilisation responsable de la technologie.
Écrit par
Daniel Lim, Fellow, Intelligence artificielle et apprentissage automatique, Forum économique mondial
Brian Green, Directeur, Éthique des technologies, Université de Santa Clara
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur seul et non du Forum économique mondial.
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- IBM est en bonne voie dans sa mission de développer et de faire progresser la technologie d’IA éthique.
- Un nouveau rapport, co-écrit par le Forum économique mondial et le Markkula Center for Applied Ethics de l’Université de Santa Clara, détaille ces efforts.
- Voici ses principales leçons pour les autres organisations de cet espace.
Au cours des deux dernières années, le Forum économique mondial a travaillé avec un groupe multipartite pour faire progresser l’éthique en technologie dans le cadre d’un projet intitulé Utilisation responsable de la technologie. Ce groupe a identifié un besoin de mettre en évidence et de partager les meilleures pratiques en matière de conception, de développement, de déploiement et d’utilisation responsables de la technologie. À cette fin, nous nous sommes lancés dans la publication d’une série d’études de cas présentant des organisations qui ont apporté des contributions et des progrès significatifs en matière d’éthique technologique. Plus tôt cette année, nous avons commencé cette série par une plongée profonde dans L’approche de Microsoft en matière d’innovation responsable.
Dans la deuxième édition de cette série, nous nous concentrons sur le parcours d’IBM vers une technologie d’IA éthique. Les enseignements de cet effort sont détaillés dans un rapport intitulé Utilisation responsable de la technologie : l’étude de cas IBM, qui est rédigé conjointement par le Forum économique mondial et le Markkula Center for Applied Ethics de l’Université de Santa Clara. Vous trouverez ci-dessous les principales leçons tirées de nos recherches, ainsi qu’un bref aperçu du parcours historique d’IBM vers une technologie éthique.
1. Faire confiance à vos employés pour penser et agir de manière éthique
Lorsque Francesca Rossi a rejoint IBM en 2015 avec le mandat de travailler sur l’éthique de l’IA, elle a réuni 40 collègues pour explorer ce sujet. Le travail de ce groupe d’employés a mis en branle un chapitre critique du parcours technologique éthique d’IBM en matière d’IA.
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Image : IBM
Initialement, le groupe a recherché et publié un article intitulé Apprendre à faire confiance aux systèmes d’IA, dans lequel l’entreprise prend un ensemble d’engagements pour faire progresser sa compréhension et mettre en œuvre le développement éthique de l’IA. L’un de ces engagements est d’établir un « comité d’éthique de l’IA » interne, pour discuter, conseiller et guider le développement et le déploiement éthiques des systèmes d’IA. Sous la direction du Dr Rossi et de Christina Montgomery, directrice de la protection de la vie privée d’IBM, ce conseil est chargé de régir les efforts de l’entreprise en matière d’éthique technologique à l’échelle mondiale. Cependant, un conseil de gouvernance éthique centralisé est insuffisant pour superviser plus de 345 000 employés travaillant dans plus de 175 pays. Tous les employés sont formés à la méthodologie « l’éthique dès la conception », et c’est également un mandat pour toutes les unités commerciales d’IBM d’adopter cette méthodologie. Le comité d’éthique de l’IA s’appuie sur un groupe d’employés appelés « points focaux », qui ont des rôles officiels pour soutenir leurs unités commerciales sur les questions liées à l’éthique.
Il existe également un réseau d’employés bénévoles appelé « réseau de plaidoyer », qui promeut la culture d’une technologie éthique, responsable et digne de confiance. L’autonomisation des employés est un élément important pour que l’éthique technologique fonctionne chez IBM.
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2. Opérationnaliser les valeurs et les principes sur l’éthique de l’IA
Pour opérationnaliser l’éthique dans un cadre organisationnel, il doit d’abord y avoir des engagements pris envers les valeurs. À cette fin, IBM a développé un ensemble de « principes et piliers » pour orienter ses recherches et ses activités vers le soutien des valeurs clés de l’IA. La mise en œuvre de ces principes et piliers a conduit au développement de boîtes à outils techniques afin que l’éthique puisse pénétrer jusqu’au niveau du code ; IBM Research a créé cinq boîtes à outils open source, disponibles gratuitement pour tous :
1. AI Explainability 360 : huit algorithmes pour rendre les modèles d’apprentissage automatique plus explicables
2. AI Fairness 360 : un ensemble de 70 métriques d’équité et 10 algorithmes d’atténuation des biais
3. Adversarial Robustness Toolbox : un vaste ensemble d’outils pour surmonter un éventail d’attaques contradictoires sur les modèles d’apprentissage automatique.
4. AI FactSheets 360 : pour rendre les modèles d’IA transparents, les fiches d’information collectent des données sur le modèle en un seul endroit ; cela comprend des exemples de fiches d’information ainsi qu’une méthodologie pour les créer.
5. Uncertainty Quantification 360 : un ensemble d’outils pour tester la fiabilité des prédictions de l’IA, ce qui aide à placer des limites sur la confiance des modèles.
Toute organisation peut prendre des principes ou d’autres engagements éthiques, mais ils doivent être opérationnalisés pour devenir une réalité. Ces boîtes à outils aident IBM à remplir ses propres engagements éthiques et, en les rendant open source, IBM espère aider d’autres entreprises technologiques et la communauté de l’apprentissage automatique en général.
3. Viser un large impact sur l’éthique de l’IA
IBM reconnaît qu’il n’est pas séparé de l’industrie technologique ou du monde. Ses actions affecteront la réputation de l’industrie – et vice versa – et, en fin de compte, l’ensemble de l’industrie technologique affectera la société humaine. Tout cela pour dire que les enjeux sont élevés, il vaut donc la peine de faire des efforts pour bien faire les choses.
L’un des moyens par lesquels IBM a tenté de promouvoir le large impact positif de la technologie a été par le biais de partenariats avec des organisations d’enseignement et de recherche et des organisations multipartites.
Dans le domaine de l’éducation, IBM a lancé en 2011 P-TECH, un programme qui encourage le renforcement des compétences applicables à la carrière des élèves du secondaire tout en travaillant avec un mentor IBM. Finalement, ils peuvent participer à des stages d’été rémunérés chez IBM et s’inscrire gratuitement à un programme de diplôme d’associé.
Au niveau universitaire, IBM a plusieurs partenariats avec des écoles, comme le Notre Dame – IBM Tech Ethics Lab, pour soutenir les communautés sous-représentées dans les matières STEM et leurs enseignants, et pour améliorer les programmes pertinents. En s’associant à des organismes de recherche, IBM aide à former la prochaine génération de professionnels de la technologie et crée des canaux de communication, entre les universités et l’industrie, qui incluent la promotion de la discussion sur les préoccupations éthiques des deux côtés.
IBM est un membre fondateur de plusieurs organisations multipartites, notamment le Partenariat sur l’IA au profit des personnes et de la société (2017) et l’« Appel de Rome pour l’éthique de l’IA » du Vatican (2020). IBM travaille également sur de nombreuses initiatives du Forum économique mondial liées à l’éthique de l’IA, notamment le Global Future Council on AI for Humanity, le Global AI Council et la Global AI Action Alliance.
Outre ces partenariats institutionnels, des employés individuels d’IBM sont également impliqués dans l’initiative Ethics in Action de l’IEEE, le Future of Life Institute, la conférence AAAI/ACM AI, Ethics, and Society et le ITU AI for Good Global Summit.
IBM estime qu’il vaut la peine de consacrer du temps et de l’argent au soutien de ces nombreuses initiatives pour au moins trois raisons. Premièrement, IBM s’engage à éduquer les gens et la société sur le fonctionnement de la technologie et de l’IA. Une société mieux éduquée et surtout des décideurs mieux éduqués sont capables de prendre de meilleures décisions concernant le futur rôle de l’IA dans la société.
Deuxièmement, IBM souhaite recueillir les commentaires de la société sur la manière dont l’IA affecte le monde. De cette façon, IBM peut être plus réactif face à l’impact social de l’IA et agir plus rapidement pour prévenir ou réagir aux dommages. Cela permet de s’assurer que l’IA tient vraiment ses promesses en tant que technologie bénéfique.
Troisièmement, IBM et ses employés se sont engagés à développer, déployer et utiliser l’IA au profit du monde. En veillant à ce que la société soit informée sur l’IA et que les entreprises technologiques connaissent les impacts immédiats de l’IA sur la société, l’IA sera plus susceptible d’être orientée vers de bonnes utilisations.
De plus en plus de personnes s’intéressent de plus en plus à l’éthique et à l’innovation responsable – et dans de nombreux cas, elles et leurs organisations font de ces idées une partie intégrante de leur culture d’entreprise. Tous ces efforts contribuent à faire de l’IA une technologie meilleure, et donc plus fiable.
Regarder vers l’avant
Bien que la taille et l’échelle d’IBM lui permettent d’investir des ressources importantes dans ces domaines importants, les leçons tirées du parcours d’IBM autour de l’utilisation éthique de la technologie de l’IA sont pertinentes pour toute organisation. À mesure que les entreprises évoluent et se développent, il est impossible pour les dirigeants de superviser tous les aspects de leur activité. Les dirigeants doivent faire confiance à leurs employés et leur donner les moyens de prendre des décisions éthiques. Les dirigeants doivent fournir les principes, les lignes directrices, la formation, les outils et le soutien qui permettront à leurs employés de se sentir responsabilisés et prêts à gérer les problèmes éthiques. Enfin, l’objectif global d’une technologie responsable est d’avoir des impacts positifs sur la société. L’échelle et la portée des impacts varieront selon l’organisation, mais l’objectif d’amélioration de l’état de la société doit être cohérent.
Alors que de plus en plus d’organisations partagent leurs expériences dans l’adoption de pratiques technologiques éthiques, il est possible d’étudier les similitudes et les différences dans leurs approches. Au fil du temps, il pourrait y avoir des moyens de mesurer leurs succès et leurs échecs, tout en analysant les chemins qui les ont conduits à de tels résultats. Cet effort est dans l’espoir que davantage d’organisations puissent apprendre des expériences des autres afin que chacun adopte des méthodes et des outils pour une utilisation responsable de la technologie.
Écrit par
Daniel Lim, Fellow, Intelligence artificielle et apprentissage automatique, Forum économique mondial
Brian Green, Directeur, Éthique des technologies, Université de Santa Clara
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur seul et non du Forum économique mondial.
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