Squid Game (Saison 1, 9 épisodes) : que le sort vous soit favorable

Publié le 28 septembre 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

L’an dernier, Netflix nous offrait l’adaptation des comics Alice in Borderland. Cette série japonaise était une excellente surprise et qui était resté dans les programmes les plus vus de la plateforme pendant plusieurs semaines. Le nouveau phénomène c’est Squid Game sauf que l’on ne peut pas vraiment dire que les deux séries sont égales. Au début, Squid Game est fascinante. Elle est divertissante dans son mélange entre Hunger Games et Battle Royale. Puis Squid Game devient l’antithèse d’elle-même s’engouffrant dans des intrigues qu’elle ne maîtrise pas et dans un jeu qui tourne malheureusement en rond. La série nous offre des twists intéressants au début, notamment lorsque des participants décident de partir de l’aventure (pour finir retourner dans le jeu par la suite) mais le ton est très étrange. Notamment au début de la saison où l’on passe du fameux 1, 2, 3 soleil sanglant à la vie misérable et pas franchement intéressante des personnages ayant voulu quitter le jeu.

Tentés par un prix alléchant en cas de victoire, des centaines de joueurs désargentés acceptent de s'affronter lors de jeux pour enfants aux enjeux mortels.

Dans cette aventure, il y a forcément des questions encore suspend bien que la saison 1 réponde à pas mal d’entre elles (notamment qui a créé le jeu, qui est telle ou telle personne, etc.). Si cela peut parfois être efficace et accrocher le spectateur, à d’autres moments on s’ennuie. Le pathos n’a jamais réussi à me faire ressentir quelconque émotion touchante. Si le choc de voir certains participants mourir ici et là est intéressant, je dois avouer que je m’attendais à quelque chose d’autre. Squid Game reste cependant une satire de la société que l’on connaît, celle de ces gens riches qui se permettent tout ce qu’ils veulent avec les pauvres au nom de leur propre divertissement. C’est déjà le précepte de départ de Hunger Games où les riches regardent les pauvres s’entretuer dans des jeux mortels.

Mais Squid Game dure trop longtemps. La série enchaîne les jeux à la fin mais ceux-ci ne sont pas toujours aussi intéressants que les deux premiers. L’inspiration de Battle Royale se fait ressentir à tous les coins de rue. Il y a donc du gore et le dilemme social peut forcément tout changer d’un épisode à l’autre. Si le côté imprévisible est intéressant au premier abord, il l’est beaucoup moins par la suite. Une fois la mécanique de Squid Game bien installée, celle-ci a parfois un peu de mal à se renouveler. Il y a fort heureusement des personnages forts tout au long de la série. Que cela soit le joueur 456 ou d’autres personnages, il y a suffisamment de choses à apprécier chez les uns comme chez les autres. Le personnage le plus touchant est finalement le joueur sur lequel les projecteurs sont tous braqués : le joueur 456. C’est lui le vrai héros de cette aventure.

En somme, même si Squid Game fait des erreurs elle reste un divertissement sympathique grâce à quelques idées (notamment dans le visuel) qui permettent de contraster entre le jeu et la vie misérable des personnages. Je n’ai cependant pas été aussi emballé que tout le monde a bien voulu le dire ailleurs. Les personnages prennent souvent des décisions bêtes et le scénario s’en retrouve forcément blessé. Il n’y a pas non plus de véritable suspense étant donné que toutes les révélations sont prévisibles et il faut attendre une grande partie de la saison avant que celle-ci ne nous offre un réel cliffhanger digne de ce nom. Les longueurs dans certains épisodes m’ont donné plus envie de faire autre chose pendant la série que de réellement m’accrocher.

Note : 5.5/10. En bref, on est loin d’Alice in Borderland et ce malgré quelques bonnes idées qui permettent parfois à Squid Game de sortir du lot (jeu).

Disponible sur Netflix