Avec des klaxons assourdissants et leur imprudence, ils créent de plus en plus la peur sur la chaussée.
" Tu vas réparer cette voiture. J'ai comme l'impression que tu fumes avant de prendre le volant. Et saches que tu payeras mon temps perdu. Il n'y aucune négociation à faire. Vous exagérez déjà. Quand on vous laisse, vous vous prenez pour des dieux ". Ces mots sont d'Albert Onana. Le chef d'entreprise vient de voir l'arrière de son véhicule de marque Hyundai être aplati. C'était vendredi dernier au niveau de l'axe lourd de la présidence aux environs de 09 heures. L'infortuné a tenté de se justifier. Pour lui, " il a klaxonné à plusieurs reprises pour qu'on lui cède le passage ". Le jeune chauffeur a été sommé de se taire par une foule en furie. " Tu es malade. Tu veux qu'on te cède la route en plein embouteillage ", a tonné une voix dans un taxi.
Le camion impliqué dans l'accident était rempli de sable. " Sans savoir ce qui s'est passé, je peux déduire que le chauffeur camion est fautif. Ces gars roulent très mal. Ils oublient qu'ils sont en ville. Ils klaxonnent sans raison apparente. On ne doit pas klaxonner en agglomération ". A Yaoundé, certains usagers les appellent les rois de la route. Une fois sur la chaussée, ils contraignent tout le monde à leur céder le passage de passage contre leur gré. " Il faut voir ces poids lourds prendre le virage au cœur de la ville. Les limitations de vitesse ne sont pas respectées. Ces chauffeurs sont imprudents. Le préfet du département du Wouri avait signé un arrêté interdisant justement la circulation des poids lourds de 7h à 21h. Il était question de préserver la vie des usagers. Je suis surpris qu'en pleine ville de Yaoundé, ces camions roulent aussi imprudemment ; presqu'à tombeau ouvert ", dénonce Armel Fru, opérateur économique.
Ces voitures sont à l'origine de nombreux accidents et d'embouteillages. " La situation est préoccupante. Mon petit neveu a failli se faire écraser par un camion il y a une semaine. Le chauffeur forçait le passage pourtant la voie était bloquée. Il a donc décidé d'emprunter le trottoir. N'eut été les cris des commerçants, le pire se produisait ", relate Irnes Djomo. Et d'ajouter : " Quand je vois ces camions, même à distance, je cherche à m'abriter car on ne sait jamais ". Ces chauffeurs ont réussi à créer la psychose sur la voie publique par leurs actes tristement célèbres. Des usagers appellent les pouvoirs publics à réagir question de prévenir le pire.