Comment va notre petite Belgique ? Plutôt bien, dans un épisode privilégiant l’émotion à l’humour mettant en avant certains personnages et d’autres en retrait. Il est surtout question de Pierrot, le clodo du coin. Une histoire classique, sa fille aimerait le retrouver mais honteux il ne veut pas la voir. Amusant, on ne prononce jamais le mot sans abris, clochard ou sdf alors que la série n’est pas avare en insulte notamment dans la bouche de Philippe. L’intrigue de Pierrot est touchante et il y a une réelle émotion quand père et fille se retrouvent au Melting pot. On apprend aussi comme il s’est retrouvé à la rue après la faillite de son magasin et son divorce. Une descente aux enfers qui peut arriver plus vite qu’on ne le pense, même s’il n’y a pas de gros approfondissement de l’histoire.
Madame Astrid commence par contre à me gonfler. Elle se referme sur elle et est chiante à ne rien vouloir accepter alors que son fils et Karine font tout pour essayer de l’aider à sauver son commerce. Et puis Astrid est certainement le personnage le plus caricatural de la série. Elle ne fait pas une réplique sans sortir une remarque très bruxelloise et à la longue ça peut être soûlant. Même si ça ne manque pas d’humour comme dans la scène de conciliation avec le proprio qui tourne au fiasco. On s’y attendait avec Astrid mais c’est assez comique et très théâtrale. Cela ne risque pas d’arranger ses affaires. Le personnage est par contre encore plus énervant dans sa version triste. Elle comprend enfin que Philippe veut partir en Afrique rejoindre Stéphanie et ses entendus à la fin sont très lourds. Et je ne serai pas loin de rejoindre la position de Stéphanie car Philippe vit plus la vie de sa mère que sa propre vie. Et ce n’est pas en allant porter un verre de bière à son comptable malade qui va l’aider.
Côté humour, on en a avec le recrutement de la serveuse sexy pour le café. Un défilé classique de ce type d’intrigue à la Pretty woman enfilant ses différentes robes. Sauf qu’ici ce sont les jeunes femmes qui défilent pour finalement voir un homme être engagé. Dès le départ, on ne cache pas le côté gay de Mickey. Ne serait il pas un nouveau gay de service dont toutes les séries raffolent ? Il faudra voir à la longue. Peut être qu’il aura également sa propre intrigue comme Pierrot dans cet épisode. En tout cas cela montre les ressources de la série pour créer de nouveaux personnages hauts en couleurs. On aperçoit également le père de Karine qui n’a pas l’air très commode.
Le commandant et Elisabeth sont moins présents. Ça n’empêche pas le commandant d’être drôle même si on a trop tendance à en rajouter avec ce personnage. Mamke est elle toujours un vrai rayon de soleil, toujours obsédée par la famille royale.
Au final, chaque épisode apporte une nouvelle pierre à l’édifice d’une série qui est au fond sympathique. C’est gentillet, pas spécialement très futé et l’humour n’y est pas non plus très fin mais la série a le mérite de permettre de passer un bon moment et c’est le principal. Comme quoi service public peut également rimer avec divertissement et non avec austérité.
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