L’héritage de peur, de subterfuge et de division politique de la guerre froide en fait un cadre fantastique, et les jeux sont tout naturellement adaptés pour raconter ses nombreuses histoires.
La guerre froide est l’un des épisodes les plus importants de l’histoire moderne, avec un héritage compliqué qui a encore un impact et informe la politique mondiale à ce jour. C’était un conflit où les deux parties ont fait des choix difficiles, mis en œuvre des politiques problématiques et fait des développements technologiques rapides, ce qui en fait finalement l’un des chapitres les plus effrayants et exaltants de l’histoire humaine.
Pourtant, malgré son impact incroyable, les jeux vidéo négligent souvent la guerre froide comme décor. Même ceux qui l’explorent entrent rarement dans ses politiques et ses ramifications maladroites, utilisant souvent simplement les différentes décennies du conflit comme toile de fond élégante. Cependant, le monde étant de plus en plus divisé, il peut être utile de créer des jeux plus nuancés et contemplatifs qui peuvent mieux impliquer le public dans ce moment difficile mais passionnant.
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Les divertissements populaires, même les médias créés pendant le conflit, ont la mauvaise habitude de traiter la guerre froide comme épilogue à la Seconde Guerre mondiale. Les similitudes entre les régimes nazi et soviétique ont conduit à leur confusion dans la bande dessinée et le cinéma, et la période est généralement connue pour avoir instillé des craintes perpétuelles d’un armageddon nucléaire. Le résultat est que le La guerre froide est souvent représentée comme un autre conflit noir et blanc entre la démocratie et le despotisme. Cependant, la vérité est bien plus intéressante et souvent plus inconfortable que cette compréhension superficielle.
Alors que la police secrète de l’Union soviétique et le déni des libertés personnelles sont bien documentés, les puissances occidentales n’étaient pas sans leurs propres problèmes. La rivalité de la Grande-Bretagne avec la Russie a agité le conflit dans ses premières années, entraînant sans doute les États-Unis plus profondément dans le conflit. En Amérique même, les craintes du communisme ont conduit à des mouvements de censure réactionnaires comme le maccarthysme, et l’administration de Richard Nixon a utilisé la guerre contre la drogue comme écran de fumée pour appréhender les critiques de la guerre du Vietnam, en tant que chef de sa politique intérieure. John Ehrlichman a admis plus tard.
Il ne s’agit pas de diaboliser un côté comme étant objectivement mauvais, mais simplement de souligner à quel point l’éthique de l’époque était bien plus grise moralement qu’on ne le décrit souvent. En tant que tels, les jeux vidéo, avec leur capacité à créer des récits axés sur les choix, sont particulièrement bien placés en tant que média qui pourrait informer les joueurs sur le conflit et remettre en question leurs croyances préexistantes. La plupart des décisions morales dans le jeu se résument souvent à être un héros vertueux ou un petit tueur en série, mais quelque chose comme un RPG de la guerre froide pourrait forcer le public dans des situations où il devra peut-être changer ou compromettre ses idéaux face à la politique troublée du temps.
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Malheureusement, la plupart des jeux ne sont pas vraiment intéressés par le cadre. Des titres comme Call of Duty : Guerre froide des Black Ops sont axés sur l’action, de sorte qu’ils ne capturent pas l’éthique complexe et l’atmosphère paranoïaque qui devraient définir la période. Même le Engrenage en métal solide la série ne parvient parfois pas à vraiment utiliser la guerre à son plein potentiel. L’histoire de Big Boss est plus un drame de personnage qu’un drame politique, donc bien qu’il utilise la toile de fond du conflit, l’accent est mis sur l’homme lui-même et sa chute progressive de la grâce. C’est une belle histoire, mais l’importance de l’emplacement est discutable.
Heureusement, il existe peut-être déjà un modèle à suivre pour de tels jeux. Disco Elysée, tout en se déroulant dans un monde fictif, s’inspire sans ambiguïté de l’histoire de la guerre froide. Le cadre de Revachol a du mal à se reconstruire après l’effondrement d’un régime communiste, et nombre de ses personnages s’accrochent aux idéaux du mouvement parce que le monde qui les a remplacés ne les a pas rendus plus heureux. Ce n’est pas un jeu d’espionnage mais, parce que son casting est si bien développé, les conversations avec eux peuvent devenir extrêmement tendues très rapidement.
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Cette frustration nostalgique existe aussi dans la réalité. Alors que l’Amérique a longtemps été hostile à la gauche, l’Europe du XXe siècle comptait de nombreux mouvements socialistes profondément divisés sur le côté à prendre dans la guerre froide. Leurs histoires ne sont peut-être pas assez glamour pour porter un jeu entier, mais elles pourraient constituer des PNJ RPG fascinants. Les conversations avec eux pouvaient étoffer le monde, révélant à quel point le conflit était schismatique et offrant des opportunités incroyables de discussions stimulantes. Alternativement, le même mécanisme pourrait être utilisé pour un jeu d’espionnage effrayant, où trop sympathiser avec une faction pourrait créer des tensions parmi d’autres.
La guerre froide est une période sombre, choquante et souvent terrifiante de l’histoire, mais c’est une partie si importante du passé de l’humanité qu’elle ne devrait pas être ignorée ou édulcorée comme un simple conflit « le bien contre le mal ». Cela nécessite une approche plus réfléchie qui sort les joueurs de leur zone de confort et les oblige à confronter les mérites et les limites de leurs croyances. Il existe de nombreux jeux sur l’héroïsme explosif – il est temps pour quelque chose de bien plus effrayant.
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A propos de l’auteur
Sam Rowett
(79 articles publiés)
Rédacteur et game designer indépendant avec des masters en Game Design et Creative Writing. Construit ses propres jeux à @SamRowettGames
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L’héritage de peur, de subterfuge et de division politique de la guerre froide en fait un cadre fantastique, et les jeux sont tout naturellement adaptés pour raconter ses nombreuses histoires.
La guerre froide est l’un des épisodes les plus importants de l’histoire moderne, avec un héritage compliqué qui a encore un impact et informe la politique mondiale à ce jour. C’était un conflit où les deux parties ont fait des choix difficiles, mis en œuvre des politiques problématiques et fait des développements technologiques rapides, ce qui en fait finalement l’un des chapitres les plus effrayants et exaltants de l’histoire humaine.
Pourtant, malgré son impact incroyable, les jeux vidéo négligent souvent la guerre froide comme décor. Même ceux qui l’explorent entrent rarement dans ses politiques et ses ramifications maladroites, utilisant souvent simplement les différentes décennies du conflit comme toile de fond élégante. Cependant, le monde étant de plus en plus divisé, il peut être utile de créer des jeux plus nuancés et contemplatifs qui peuvent mieux impliquer le public dans ce moment difficile mais passionnant.
En rapport: L’écran de démarrage de Call of Duty: Vanguard Alpha exclut le logo Activision
Les divertissements populaires, même les médias créés pendant le conflit, ont la mauvaise habitude de traiter la guerre froide comme épilogue à la Seconde Guerre mondiale. Les similitudes entre les régimes nazi et soviétique ont conduit à leur confusion dans la bande dessinée et le cinéma, et la période est généralement connue pour avoir instillé des craintes perpétuelles d’un armageddon nucléaire. Le résultat est que le La guerre froide est souvent représentée comme un autre conflit noir et blanc entre la démocratie et le despotisme. Cependant, la vérité est bien plus intéressante et souvent plus inconfortable que cette compréhension superficielle.
Alors que la police secrète de l’Union soviétique et le déni des libertés personnelles sont bien documentés, les puissances occidentales n’étaient pas sans leurs propres problèmes. La rivalité de la Grande-Bretagne avec la Russie a agité le conflit dans ses premières années, entraînant sans doute les États-Unis plus profondément dans le conflit. En Amérique même, les craintes du communisme ont conduit à des mouvements de censure réactionnaires comme le maccarthysme, et l’administration de Richard Nixon a utilisé la guerre contre la drogue comme écran de fumée pour appréhender les critiques de la guerre du Vietnam, en tant que chef de sa politique intérieure. John Ehrlichman a admis plus tard.
Il ne s’agit pas de diaboliser un côté comme étant objectivement mauvais, mais simplement de souligner à quel point l’éthique de l’époque était bien plus grise moralement qu’on ne le décrit souvent. En tant que tels, les jeux vidéo, avec leur capacité à créer des récits axés sur les choix, sont particulièrement bien placés en tant que média qui pourrait informer les joueurs sur le conflit et remettre en question leurs croyances préexistantes. La plupart des décisions morales dans le jeu se résument souvent à être un héros vertueux ou un petit tueur en série, mais quelque chose comme un RPG de la guerre froide pourrait forcer le public dans des situations où il devra peut-être changer ou compromettre ses idéaux face à la politique troublée du temps.
En rapport: Les chats de jeux vidéo sont cooptés par des extrémistes pour répandre la haine
Malheureusement, la plupart des jeux ne sont pas vraiment intéressés par le cadre. Des titres comme Call of Duty : Guerre froide des Black Ops sont axés sur l’action, de sorte qu’ils ne capturent pas l’éthique complexe et l’atmosphère paranoïaque qui devraient définir la période. Même le Engrenage en métal solide la série ne parvient parfois pas à vraiment utiliser la guerre à son plein potentiel. L’histoire de Big Boss est plus un drame de personnage qu’un drame politique, donc bien qu’il utilise la toile de fond du conflit, l’accent est mis sur l’homme lui-même et sa chute progressive de la grâce. C’est une belle histoire, mais l’importance de l’emplacement est discutable.
Heureusement, il existe peut-être déjà un modèle à suivre pour de tels jeux. Disco Elysée, tout en se déroulant dans un monde fictif, s’inspire sans ambiguïté de l’histoire de la guerre froide. Le cadre de Revachol a du mal à se reconstruire après l’effondrement d’un régime communiste, et nombre de ses personnages s’accrochent aux idéaux du mouvement parce que le monde qui les a remplacés ne les a pas rendus plus heureux. Ce n’est pas un jeu d’espionnage mais, parce que son casting est si bien développé, les conversations avec eux peuvent devenir extrêmement tendues très rapidement.
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Cette frustration nostalgique existe aussi dans la réalité. Alors que l’Amérique a longtemps été hostile à la gauche, l’Europe du XXe siècle comptait de nombreux mouvements socialistes profondément divisés sur le côté à prendre dans la guerre froide. Leurs histoires ne sont peut-être pas assez glamour pour porter un jeu entier, mais elles pourraient constituer des PNJ RPG fascinants. Les conversations avec eux pouvaient étoffer le monde, révélant à quel point le conflit était schismatique et offrant des opportunités incroyables de discussions stimulantes. Alternativement, le même mécanisme pourrait être utilisé pour un jeu d’espionnage effrayant, où trop sympathiser avec une faction pourrait créer des tensions parmi d’autres.
La guerre froide est une période sombre, choquante et souvent terrifiante de l’histoire, mais c’est une partie si importante du passé de l’humanité qu’elle ne devrait pas être ignorée ou édulcorée comme un simple conflit « le bien contre le mal ». Cela nécessite une approche plus réfléchie qui sort les joueurs de leur zone de confort et les oblige à confronter les mérites et les limites de leurs croyances. Il existe de nombreux jeux sur l’héroïsme explosif – il est temps pour quelque chose de bien plus effrayant.
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