Il agite un foulard blanc
celui qui fait ses adieux,
chaque jour quelque chose s’achève,
quelque chose de magnifique s’achève.
Le pigeon postal bat des ailes contre l’air
en revenant à la maison ;
désespérés ou pleins d’espoir,
toujours nous retournons chez nous.
Essuie tes larmes
et sourie de tes yeux éplorés,
chaque jour quelque chose commence,
quelque chose de magnifique commence.
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Jaroslav Seifert (1901-1986) – Le pigeon postal (1929) – Traduit du tchèque par Jean-Gaspard Pálenícek.