L'Allemagne a des dirigeants stables. J'entendais hier, que Mme Merkel avait vu passer 5 premiers ministres anglais. Quant aux gouvernements français, ça ne se compte plus. Heureux allemands.
Paradoxe. Dans son génie, très français, de Gaulle avait cru que pour qu'un dirigeant dure, il fallait que son mandat soit long. Simple bon sens, non ?
Eh bien, le mandat d'un chancelier est court, et pourtant il occupe longtemps le pouvoir. La raison ?
La coalition. Au totalitarisme jacobin, l'Allemand oppose la recherche de consensus entre sensibilités de l'opinion. Cela ne permet pas de décider vite. Mais de bien décider. D'ailleurs, à chaque fois que Mme Merkel a décidé à la française (le nucléaire, l'immigration...), ça a été un désastre. Etre français ne s'improvise pas.
Qu'est-ce qui nous manque pour appliquer la méthode allemande ? Probablement des partis qui représentent quelque chose de plus que l'ambition de leur leader et de ceux qui veulent le remplacer. Et, cela va avec, le respect de l'autre, ne pas croire qu'il y a une seule vérité, celle que l'on a en tête. Pas très français tout cela ? Mais, impossible n'est pas français !