L'Hôpital Central de Yaoundé dans la capitale politique du Cameroun, au cœur d'un scandale. C'est une famille qui vendredi dernier, a pris d'assaut la direction de l'hôpital, pour protester contre l'extraction des organes sur un corps conservé dans la morgue de cet hôpital.
Le corps en question était celui d'un malade qui a rendu l'âme dans cet hôpital dirigé par le Pr. Joseph Pierre Fouda.
C'était le branle-bas à la direction de cet hôpital. Le patron des lieux a dû commettre un communiqué relatant sa version des faits, mais aussi, jugeant mensongères et calomnieuses, les allégations soulevées par la famille du mort.
Dans le but de faire la lumière sur cette affaire, Le Tgv de L'info a essayé de creuser cette affaire pour comprendre ce qui s'est réellement passé dans cet hôpital.
Plusieurs témoignages anonymes chargent l'hôpital central de Yaoundé, l'accusant d'être un lieu de trafic d'organes humains des patients qui décèdent et, sont conservés dans leur funérarium.
En mars 2021, le journaliste camerounais en exil en France, J. Rémy NGONO qui prétend mieux connaître ce trafic présumé d'organes humains à l'hôpital central de Yaoundé, a fourni une somme de détails sur le sujet : " Le trafic des organes génitaux se passent entre 21heures et minuit. Ça vient de la direction. La direction répercute ça au major général et le major général s'appelle NDJANA Germain. Rien ne peut se passer sans lui. À 21h, il y a la relève. Le médecin du jour doit partir. Quand il part , c'est là qu'arrive l'équipe des trafiquants d'organes humains et particulièrement des organes génitaux. Chez les hommes il s'agit du sexe, chez les femmes, on prend tout l'utérus. La seule partie qu'on ne prend pas c'est le rectum. On prélève également les seins. On met ça dans les glacières et ils appellent ça le courrier. Le courrier est récupéré par la personne qui a commandé entre 23h minuit. C'est enquête que j'ai menées, c'est auprès des médecins eux-mêmes. Ils m'ont tout dit. Pour le faire on se sert d'un gynécologue, un chirurgien et dans ce service c'est KOUNA Joseph qui est le chirurgien, affirmait le journaliste pendant un de ses directs Facebook sur " les dossiers noirs du Cameroun " .
Pour ce qui est du cas du vendredi 24 septembre 2021, la direction de l'hôpital comme il fallait s'y attendre, a tout rejeté en bloc et indiqué que le malade est arrivé à l'hôpital le 10 septembre dernier, avec un pronostic vital engagé. Et d'ajouter que le malade qui était physiquement dégradé, est sorti de l'hôpital contre avis médical malgré toutes les explications sur les risques encourus, et est revenu le 14 septembre 2021. Une version que la famille traite de mensongère. " Il est entré à l'hôpital avec une simple lésion de couteau. On l'a poignardé. Les médecins ont raté la première opération et à la deuxième opération, ils lui ont élevé tous ses organes. Je dis tout le corps que vous voyez mutilé là, ça a été fait de son vivant pas mort. Il était vivant quand tout cela a été fait " , scande un parent du défunt.
Trafic d'organes humains, réseau à faire accoucher les femmes par césarienne pour se faire de l'argent, séquestration de femmes pour non paiement des frais d'accouchement, pratiques professionnelles mercantilistes, l'hôpital central de Yaoundé est accusé de tous les maux, et fait peur. Il a, à tort ou à raison, mauvaise presse.