" Etre humain.
En ces temps fragiles plus que jamais nous avons le besoin d'éprouver les ressources qui nous irriguent, pour que la vie se fraie le chemin qui nous est nécessaire. Pour donner du sens à l'être. A être, quand l'urgence devient durable.
Demain autrement, à chacun son rêve ou son énergie, son parcours, son monde intérieur.
Pour rouvrir un accueil au Pangolin, nous avons ressenti l'impérieuse évidence de décliner une belle gamme de ces HUMANITÉS dont nous sommes tous des émanations battantes ou éprouvées.
Trois approches, trois personnalités qui vous proposent leur matière humaine, leur espace imaginaire et pulsatile, riche de ramifications fertiles pour rencontrer chacun d'entre vous, chacun d'entre nous.
Deux photographes et un peintre.
William Guidarini. Sa chair vivante et lumineuse, avec ce qu'il faut d'obscurité pour s'y sentir chez soi. Emanations sensorielles, émouvantes, accueillantes qui nous disent l'intimité et le silence des retrouvailles, de celles qui avaient le devoir d'advenir, et qui nous invitent avec pudeur au partage.
Didier Illouz. Ses humanités qui débordent leur propre corps, leur propre peau dans un élan terrestre, irradié vers l'animal, le végétal, l'astral. Ce rappel salutaire que nous ne devons nos existences qu'à l'indispensable fusion avec notre environnement, alors que nous ne sommes que confusion. Ses humains sont meilleurs que nous, ou parfois au bord du pire. Ils sont ce que nous ne voyons plus, déjà ailleurs.
Emanuele Ravagnani. Un monde d'ivoire et de basalte où nous croisons un visage, une silhouette qui nous ressemble, qui nous raconte notre égarement. Un paysage trop vide ou trop dense, déjà effacé ou à peine esquissé, qui nous place au bord de l'inquiétude ou nous jette dans l'exaltation, qui nous regarde dans les yeux pour nous demander. Toutes les questions du monde.
HUMANITÉS. "
Michaël Serfaty