Dans le cadre du cycle d'exposition "Matière(s) à l'épreuve"
Logique de l'extension et murmure de formes.
Oh mon gravas, ma chute, ma ruine, donne-moi la couleur naissante.
Venir distraire l'infini mouvement, anticiper le débordement, de flux et de formes.
Renouer intimement avec l'objet et sa matière, et par le déplacement, opérer un focus sur son contexte initial.
Inspirée du concept de " logique de l'extension " initié par Anne Cauquelin, il y a là non pas une extension " (...) au sens d'une étendue étalée devant nos yeux, mais au sens d'une mémoire en profondeur. D'une accumulation de strates et de 'dits'."
Traditionnellement, les vieux murs effondrés, les écoulements de matières et de ressources, les zones aux lignes brouillées, constatent le temps et disent la fugacité des oeuvres humaines. Imaginons alors un déplacement de matière et de gestes, une mise en synergie de la destruction et de la construction des formes. (Un rêve, la ruine en action.)
Dans ce travail autour de la matière et de la couleur, il est questions du déplacement du geste ouvrier, du paysage mais aussi des motifs qui les constituent. Qu'ils soient organiques ou architecturaux, liés à un territoire, à l'activité humaine, à la pensée, à l'histoire ou à l'imagination.
" Les activités du BTP français génèrent à elle seule plus de 227 millions de tonnes de déchets par an (...) Ce que d'aucuns considèrent comme des déchets constituent en vérité de précieuses ressources. " Philippe Simay, Topophile.