Créée depuis 2006, cette instance reste concentrée à Yaoundé, opérant dans les autres régions par les actions d'intervention rapide.
Dans le classement réalisé en 2020 par l'Ong transparency international, le Cameroun est classé au 149 ème rang des pays les plus corrompus dans le monde. La Commission anti-corruption a été créée en 2006 par décret du président de la République pour lutter contre ce fléau qui touche tous les secteurs de la vie nationale. La Conac intervient dans la lutte contre la corruption avec plusieurs autres institutions comme les cellules de lutte contre la corruption dans les ministères, l'Agence nationale d'investigation financière (L'Anif), la Chambre des comptes de la Cour suprême.
15 années après la création de la Commission nationale de la lutte contre la corruption, cette institution reste seulement implantée à Yaoundé. Marie Jeanne Abega, représente de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès a soulevé cette préoccupation au palais des congrès de Yaoundé:" Nous sommes à l'ère de la décentralisation et comment la Conac fait pour se déployer à Kousséri dans l'Extrême-Nord ou à Sa'a dans la Lékié ? "
Dieudonné Massi Gam's, le président de la Conac reconnait qu'en dépit d'un contexte social particulièrement difficile, les atteintes à la fortune et la gouvernance n'ont pas connu de ralentissement au Cameroun. " La non présence de la Conac dans les autres régions du pays se justifie par l'absence des moyens ", précise le président de la Conac. Mais chaque région dispose d'un plan d'action régional en matière de lutte contre la corruption. La région de l'Est figure au premier rang des régions ayant implémenté son plan d'action régional de lutte contre la corruption. Tandis que la région du Sud-Ouest a le plus faible taux d'exécution du Plan d'action. Dans le souci de renforcer l'intervention de la Conac, Dieudonné Massi Gam's plaide pour la poursuite de l'amélioration du dispositif juridique en la matière à travers l'adoption d'une loi anti-corruption et la mise en place d'institutions de gestion des avoirs volés.