Insoutenables Étés

Publié le 23 septembre 2021 par Hunterjones

 Je n'aime pas l'été. Je sais, je suis assez seul dans le désert avec ce reproche saisonnier, mais je dirais aussi que je le déteste. 

Et l'été le sait. Il me le rend, à merveille. Il y a plus de 20 ans, j'ai commencé à être allergique aux deux dernières semaines du mois d'août. Je n'avais su à quoi. Mais depuis moins d'un an, je sais. Pollen, et toute sortes d'autres choses (dont le bouleau et certains arbres) et au "mélange de gazon". Ce qui m'a bien fait rire. Allergique aux arbres? moi? l'Atikamekw? J'ai demandé à ma municipalité si elle pouvait demander à ses citoyens de ne pas avoir de gazon. Elle a refusé. Pff! Et mon pitchoum? 


Depuis deux ans, je suis aussi maintenant allergique au mois d'avril. Picotement incroyable des yeux, éternuements brutaux et constants, sinus abominablement pleins, maux de dents. Bref j'ai compris que j'était allergique, à l'été. Chaque matin que le bon dieu de donne, j'éternue deux trois fois, très très fort. Au travail, c'est attendu. Personne n'est pleinement réveillé avant que je n'éternue très fort plusieurs fois. J'ai maintenant des parts (l'été) dans les compagnies de papiers-mouchoirs. 
Quand je passe la tondeuse chez nous, un rosier triche généreusement sur le côté de la maison et penche longuement, bloquant le chemin en partie. Deux fois, récemment, en passant la tondeuse, ce rosier m'a déchiré le bras. L'été me hais, et vice-versa. Ce qui me plait c'est que depuis hier, c'est ma saison préférée. L'automne. Même si dans mon nez, il semble encore y avoir une vie parallèle et autonome. Un fourmillement, des chatouillis et du mouvement que je ne contrôle en rien. Se terminant souvent par un violent ATCHA!. 
Ce qui est définitivement pire que ma détérioration physique, l'été, ce sont le dérèglements climatiques mondiaux.  Et les experts le disent eux-mêmes, ils ne les comprennent pas tous. Dans les 70 dernières années de statistiques météo, rien ne se compare à ce que la planète vit en ce moment. Et ce qu'on soupçonne qui s'en vient, ce qu'on découvre un peu tous le jours, personne n'est familier avec ça. En 2021, partout dans le monde, et pas seulement au niveau climatique, ce fût l'année où tous l'inimaginable s'est concrétisé. En Californie, le 10 juillet dernier, il a fait un historique 56 degrés celsius. 137 degrés Farenheit! On pense que jamais dans le monde, une telle chaleur eût été un jour enregistrée. Les feux de forêts sont devenus, depuis deux-trois ans, actualité courante estivale. La surprise n'y est plus tellement. La désolation, toujours. 

La chaleur extrême , les sécheresses assassinant les récoltes, les feux de forêt ravageant absolument tout, la pandémie, les adversaires et les égarés des mesures sanitaires, la menace semble arriver de partout.


D'ailleurs, chapeau bas et sincères félicitations aux contre-manifestants qui ont attendu la bande de covidiots qui venaient hurler de la désinformation aux étudiants, à leur sortie (ou leur entrée) des classes. Les contre-manifestants montréalais, devant l'inaction des réels pouvoirs d'autorité, a pris les choses en main fort intelligemment. Ils ont fait une chaine humaine afin de garder à distance la bande à ce prof de mathématique parasite qui a perdu sa logique et sa bande de têtes brûlées. Ils ont aussi fait jouer de la musique populaire à tue-tête. Non seulement enterrant le discours erroné du groupuscule gangrèneux, mais en plus en s'assurant que si ils voulaient mettre leur journée de niaisage sur les réseaux sociaux, ce serait vite retiré. Pour des raisons de droits d'auteurs. Et c'est exactement ce qui est arrivé. Quand ça a été placé sur les réseaux sociaux par le prof de match déchu, ont a supprimé le clip parce qu'on utilisait la chanson Eye of the Tiger de Survivor, sans le consentement de la maison de disque et du band. BOU-YA!
Mais ce qui fait assez peur n'est pas seulement le virus, ses morts, et ses têtes perdues, mais aussi les dérèglements climatiques mondiaux, qu'on affronte de la même manière présentement. 

Avec la plus grande incertitude. 

Et avec de multiples incompréhensions. 


Dans les deux cas, plusieurs tentent de continuer de vivre leur vie normalement comme avant. 

Mais rien ne sera jamais plus pareil.

Comme une jeunesse qui nous as quitté et que nous ne pourrons jamais retrouver complètement. Comme cette santé qui me laisse tomber tous les étés. En passant par les yeux et explosant du nez.

L'Alberta niait tant l'épidémie qu'ils avaient annoncé le plus fameux des étés. La semaine dernière, ils s'excusaient d'avoir sous-estimé la pandémie et avouait s'être trompé. Obligeant maintenant vaccine et passeport vaccinal. 


Insoutenable été, on te laisse derrière. 

Automne qui bouillonne aspirant vers le fun,

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