" Je n'ai pas tué mon épouse ", crie Georges Takem, la voix grave. Dans le box des accusés, l'homme essaie de se défendre pour les faits de meurtre dont on l'accuse.
Il comparait libre. Dix ans après le décès de sa jeune épouse, il est accusé d'avoir ôté la vie à cette dernière. Face à cette accusation, Georges Takem plaide non-coupable. Entre les couloirs du tribunal, on peut entendre : " c'est un coup monté ; tu vas dire la vérité ; pourquoi avoir attendu 10 ans ? ". Le drame se produit dans la nuit du 2 février 2010 au quartier Mendong. Aux environs de 23 h, le corps sans vie de Blandine est découvert dans son domicile dans la chambre fermée à clef. La jeune femme était toute nue. L'enquête judiciaire a permis d'indexer Takem Georges, époux de la défunte comme le commanditaire de ce crime. Dans le rapport d'expertise reçu par le tribunal, il ressort que la victime a été tuée par strangulation et son téléphone portable n'a jamais été retrouvé. Une situation que le président du tribunal peine à comprendre. C'est pour cette raison qu'il insiste sur la chronologie des évènements.
Si l'homme âgé de 43 ans n'est pas le meurtrier, qui a pu donc le faire vu les circonstances dans lesquelles le crime a été commis ? Takem Georges n'a cessé de clamer son innocence en revenant sur le film de sa journée du 2 février 2010 devant les juges. Sa version des faits est confirmée par trois témoins.
A la phase de plaidoirie, l'avocat de l'accusé rejette l'hypothèse de meurtre dans la mesure où un acte de décès n'a pas été produit dans le procès-verbal. Il évoque l'absence de preuve contre son client. Il n'exclut pas l'hypothèse d'un cas d'infidélité qui aurait mal tourné et conduit à ce crime ou encore des brigands qui auraient ôté la jeune dame. Il souhaite que son client soit déclaré non coupable et qu'il soit acquitté pour faits de meurtre. Un point de vue que partage le procureur. C'est sur ces éléments que l'affaire a été mise en délibérée pour le 15 octobre prochain.