"Il est des jours où Cupidon s'en fout", chantait Georges Brassens. Des jours où l'amour fait long feu. L'étincelle du désir brille un instant, mais… ça ne prend pas. James Taylorévoque ici ces amours fugaces qui ne durent que le temps d'une cigarette et ne laissent qu'un souvenir flou : deux trajectoires qui se croisent sans se rencontrer, deux corps qui s'approchent mais ne s'accrochent pas, deux cœurs qui s'abordent mais ne s'accordent pas. Cette chanson de James Taylor a pour décor la côte ouest des Etats-Unis dans l'ambiance si particulière (et un peu enfumée) des années 1970, avec un son tout aussi caractéristique, qui renforce la tonalité nostalgique.
Amour à Petit Feu
Il faisait chaud comme dans un fourQuelque part en cette fin d'étéJe n'me souviens guère du jourJust' le soleil sur la baie, qui brûlait, chérieMême pas besoin de savoir ton nom,C'était, oh, si clair que tu n'avais d'yeux que pour moiDes yeux mi-clos, mi-ouverts, à demi-nus pour moi, chérieC'était un amour à p'tit feu, Un simple petit béguinBrûlant sous la cendre à p'tit feu Pour tous les deuxEt qui, comme le soleil à l'ouest au fond des cieux, S'éteintOh, les lumières de la ville à portée de mainJ'aurais pu être un autre homme tout aussi bienTu aurais pu aussi bien être une autre blondeÇa aurait pu aussi bien être un autre mondeC'était un amour à p'tit feu, Un simple petit béguinUn amour qui brûle à p'tit feu, Pour tous les deuxEt qui, comme le soleil à l'ouest au fond des cieux, S'éteintAmour à p'tit feuCe que tu fumais ce jour làC'était bien… chaud !C'était un amour à p'tit feu, Un simple petit béguinUn amour qui brûle à p'tit feu, Pour tous les deuxEt qui, comme le soleil à l'ouest au fond des cieux, S'éteintTraduction – Adaptation : Polyphrène & Michaël Midoun