Transformés à base d´ananas, de goyave, de pastèque, de gingembre, de corossol et autres fruits en fonction des saisons pour une consommation essentiellement bio.
Mettre à la disposition des consommateurs des jus 100% naturel, made in Cameroon, pour une consommation essentiellement bio, c ́est l'objectif que s'est fixé l'entreprise Fruitscam, avec sa marque Bio Drink et dont les produits transformés sont issus des champs d´Awae et Mfou. Une société dont le personnel est constitué à 80% de la gente féminine.
Les produits finis transformés en sirop, confiture, vins et liqueurs, sont fait à base des fruits d ́ananas, de goyave, pastèque, gingembre, pétale de fleur (folere), " casimanga ", et autres espèces en fonction des saisons, cas des mangues, corossol. La particularité ici, ce sont les fruits naturels, pas d´arôme pour relever le goût. Aujourd'hui plus d´une tonne de produits est transformée et prête pour la distribution, que l´on retrouve dans les étals des supermarchés et autres lieux de vente. Une journée de dégustation, baptisée l´ouragan des délices, est organisée ce jour à Yaoundé à Mvolye pour les consommateurs camerounais. L´idée de mettre sur pied cette unité de production précisément dans les fruits naturels par la biochimiste, fait suite à un constat, celui de l´abondance des espèces sur les différents marchés et accessibles en toute saison. " Nous cherchons à être dans les fruits naturels, parce que nous savons qu´il y a une production abondante dans nos marchés, une quantité importante qui m´a interpellé et booster ma capacité à pouvoir réfléchir pour faire quelque chose ", indique Françoise Bayemi, promotrice et Pdg de l´entreprise.
Une initiative rendue également possible, grâce au soutien de l´Etat, à travers le ministère des petites et moyennes entreprises, qui a mis à leur disposition, un crédit avec un remboursement qui ne pèse pas sur la structure, lequel fait son bonhomme de chemin, et a permis d ́avancer depuis 2012, date de la reprise des activités. Pour la promotrice la formation est un volet essentiel dans le secteur de la chaîne de production. " La formation est un élément essentiel pour les jeunes, en leur transmettant mon savoir-faire, ce qui pourrait permettre de multiplier la capacité de production pour des produits purement naturels. Contente de voir les structures dans le secteur se créer, ce n´est pas pour moi une question de concurrence, mais celle de la valorisation du made in Cameroon ", relève Françoise Bayemi.
Un secteur d´activité qui a également des soucis, assujettis aux droits d´assises, qui pèsent énormément. " L´Etat doit faire mieux en supprimant les droits d´assises ", interpelle la promotrice, qui reçoit l´ambassadeur du Japon au Cameroun sur le site jeudi, dans le cadre de la coopération, pour l´aide aux entreprises qui se démarquent, et dont il faut encourager et accompagner. Entreprise sociale, celle-ci met un accent particulier sur le recrutement des jeunes filles en difficultés, surtout celles ayant conçu sur les bancs de l´école et abandonnées, et incapables de subvenir à leurs besoins. Fruitscam voit grand, et entend faire mieux avec la construction d´un bâtiment moderne, dans la zone Magzi.